Gil Def Mer 5 Avr 2017 - 12:29
MANIFESTEMENT CHERCHE-MONDE
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L'accroche à la raison Gil DEF - N° 779 / 17.10.2012
Par cent fois la bêtise sans limites et sans nom, L’espoir anéanti pour la volonté de comprendre Je me trouve trahi comme l’obligé de tout rendre Oui, mais … J’en suis encore à m’accrocher à la raison
Dans le grand repoussoir de toute chose qui rassemble Je ne vois que misère et déchéance de l’esprit Quand les différences font leur vil commerce à tout prix C’est à l’évidence l’escroquerie du vivre ensemble
Je n’ai ni l’aisance d’un présent à le consommer Ni l’envie de vivre la mal donne des décadences Fervent de l’argent-roi au point d’en vomir l’indécence Ou fervent de croyance à nous maudire d’exister
J’ai pour identité tout ce qui m’accorde une place Dans l’histoire véritable au fait des chemins incertains Cette fleur de chérir à jamais écarlate par lien Ainsi dit chair et sang, et par amour qui tout surpasse
Etre et puis ne plus être, résume mon propos sérieux Le voulant utile, juste, à colporter cent prodiges Tant qu’il est temps des yeux qu’un cœur d’innocence dirige Avant qu’ils ne se taisent entre l’au-revoir et l’adieu
Personne ne gagne quand toute raison s’abandonne Quand bien même le face à face avec de grandes peurs Quand bien même cent fois hélas ce qui fait nos douleurs Ainsi soit décuplée la force de ceux qui pardonnent
La vie est une lutte où il vaut mieux entretenir Un esprit tenace et patient, et tout autant flexible Pour définir et entreprendre un nouveau tout possible Hors des appréhensions de tout ce qu’on ne peut tenir
Il n’est rien de la vie à soumettre à ce qui enchaîne Je me la fais libre par devoir de mémoire et par choix Par raison imparable au dire de ce que je dois A mon peuple d’amour chaque fois que la vie m’emmène
Je ne suis pas du monde où se déglinguent les cerveaux Je ne peux aller bien que parmi des gens qui inclinent Au pouvoir de tout dire et à connaître tous les signes Des sentiments immanquables du berceau au tombeau
Je ne suis pas le seul pour qui la vie est tant précieuse Cet art innombrable du sens et du sacré en nous Avec tant de correspondances tout autour de nous C’est toujours vers demain la voie de l’action généreuse
Par cent fois la bêtise sans limites et sans nom, Certains nous font guerre par arrogance identitaire Mais au nom des enfants, je vous prie en des heures claires Par force de l’esprit à l’accrocher à la raison
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)