Gil Def Sam 11 Oct - 16:09
PLAIDOYER DES GRANDES CAUSES
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La sale histoire Gil DEF - N° 503 / 07.10.2008
A en croire les banquiers nous sommes dérisoires Braves gens, circulez, il n’y a rien à voir N’attendez rien de ceux qui plaident non coupables Allez sécher vos larmes dans leurs mouchoirs jetables Si ça ressemble à 29, si c’est le grand bazar Ne vous inquiétez pas, ce n’est que provisoire
Voilà comme ils nous parlent tous ces gens respectables Partisans complices de trafics détestables Serviteurs de systèmes à nous servir l’histoire De deux ou trois lampistes accusés sans retard Du toujours des riches, toujours des misérables Après tout le Jésus est né dans une étable
A en croire ces croupiers des jeux du capital Bravez gens, circulez, tout ça reste normal N’attendez rien de ceux qui font gagner les riches N’allez pas vous fâcher sur le luxe qui s’affiche Si certains ont du fric, ce n’est pas un scandale Pour le bien mal acquis, qu’importe la morale
Voilà comme ils nous parlent et comment ils trichent Braves gens, circulez, retournez à vos niches Ils nous voient comme chiens courir après leur balle Pendant qu’eux bon maîtres font l’argent des timbales Tant que les enragés seront connus par fiches Leurs vanités cossues vivront de l’or fétiche
A en croire ces sorciers de la haute finance Braves gens, circulez, il n’y a pas urgence N’attendez rien de ceux qui vous font disparaître Le comment des fortunes impossibles à soumettre Au crible des reproches de grande délinquance De délits en tous genres, à nier nos souffrances
Voilà comme ils amassent menacent malhonnêtes Braves gens, circulez, et payez les dettes N’attendez rien de ceux qui faussent les balances Nous laissent à nos ruines à l’absence de chance Quand on prend nos maisons, quand des usines s’arrêtent, A se décourager de demeurer honnête
A en croire les banquiers nous sommes dérisoires Braves gens, circulez, il n’y a rien à voir N’attendez personne pour rétablir le mal A nous, monde d’en bas comme on le dit banal Par l’affront, la combine à leurs vilains regards Ils nous laissent le pire dans leurs sales histoires
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)