Ballade de celui qui chanta dans les supplices - Louis Aragon
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Ballade de celui qui chanta dans les supplices - Louis Aragon
HISTOIRE ET POLITIQUE LA SECONDE GUERRE MONDIALE |
Ballade de celui qui chanta dans les supplices "L'honneur des poètes - 1943 Louis Aragon Récitant : Louis Aragon Et s'il était à refaire Je referais ce chemin Une voix monte des fers Et parle des lendemains On dit que dans sa cellule Deux hommes cette nuit-là Lui murmuraient "Capitule De cette vie es-tu las Tu peux vivre tu peux vivre Tu peux vivre comme nous Dis le mot qui te délivre Et tu peux vivre à genoux" Et s'il était à refaire Je referais ce chemin La voix qui monte des fers Parle pour les lendemains Rien qu'un mot la porte cède S'ouvre et tu sors Rien qu'un mot Le bourreau se dépossède Sésame Finis tes maux Rien qu'un mot rien qu'un mensonge Pour transformer ton destin Songe songe songe songe A la douceur des matins Et si c'était à refaire Je referais ce chemin La voix qui monte des fers Parle aux hommes de demain J'ai tout dit ce qu'on peut dire L'exemple du Roi Henri Un cheval pour mon empire Une messe pour Paris Rien à faire Alors qu'ils partent Sur lui retombe son sang C'était son unique carte Périsse cet innocent Et si c'était à refaire Referait-il ce chemin La voix qui monte des fers Dit je le ferai demain Je meurs et France demeure Mon amour et mon refus O mes amis si je meurs Vous saurez pour quoi ce fut Ils sont venus pour le prendre Ils parlent en allemand L'un traduit Veux-tu te rendre Il répète calmement Et si c'était à refaire Je referais ce chemin Sous vos coups chargés de fers Que chantent les lendemains Il chantait lui sous les balles Des mots sanglant est levé D'une seconde rafale Il a fallu l'achever Une autre chanson française A ses lèvres est montée Finissant la Marseillaise Pour toute l'humanité Autres textes du même auteur Aimer à perdre la raison Carco C'est si peu dire que je t'aime Epilogue Est-ce ainsi que les hommes vivent Heureux celui qui meurt d'aimer Il n'aurait fallu Il n'y a pas d'amour heureux J'arrive ou je suis étranger Je chante pour passer le temps Je t'aime par les chemins noirs Je vous salue ma France J'entends, j'entends L'affiche rouge L'étrangère La chanson noire La Rose et le Réséda La soif et la source Le feu Le malheur d'aimer Les larmes se ressemblent Les lilas et les roses Les oiseaux déguisés Les poètes Les yeux d'Elsa Maintenant que la jeunesse Nous dormirons ensemble Pablo mon ami Que serais-je sans toi ? Robert le Diable Tu m'as trouvé Tu n'en reviendras pas Un homme passe sous ma fenêtre et chante Un jour, un jour |
Dernière édition par Gil Def le Lun 1 Sep - 17:57, édité 8 fois
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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