COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
Ampli Home Cinema Denon AVR-X1700H à 399€
Voir le deal
399 €

Le moulin - Emile Verhaeren

Aller en bas

Le moulin - Emile Verhaeren Empty Le moulin - Emile Verhaeren

Message  Gil Def Ven 24 Mar - 17:59

Le moulin - Emile Verhaeren 989837  Le moulin - Emile Verhaeren 989837  Le moulin - Emile Verhaeren 989837


L'HOMME ET LA NATURE
AU FIL DES SAISONS

Le moulin - Emile Verhaeren 0_som162





Le moulin
"Les Soirs" - 1887
Emile Verhaeren
Récitant : Jacques-Henry Lévesque





Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l'air noirci
Et le silence entier de la nature éteinte.

Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort,
Les nuages sont las de leurs voyages sombres,
Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,
Les ornières s'en vont vers un horizon mort.

Autour d'un vieil étang, quelques huttes de hêtre
Très misérablement sont assises en rond ;
Une lampe de cuivre éclaire leur plafond
Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre.

Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.





Autres textes du même auteur

A la gloire du vent
Aprement
Asseyons nous tous deux près du chemin
Au clos de notre amour, l'été se continue
Au passant d'un soir
Autour de ma maison
Avec le même amour
Avec mes vieilles mains
Avec mon sens, avec mon coeur
C'est la bonne heure
C'était en juin, dans le jardin
Chaque heure où je songe à ta bonté
Cloches
Cuisson du pain
Décembre (Les hôtes)
En hiver
Et maintenant que sont tombés
Et qu'importent et les pourquois et les raisons
Et te donner ne suffit plus, tu te prodigues
Heure d'automne
L'abreuvoir
L'âge est venu
L'ancienne foi
L'arbre
L'aube, l'ombre, le soir, l'espace et les étoiles
L'effort
L'hospice
La cathédrale de Reims
La fenaison
La ferme
La fleur de lin  
La forêt
La grille
La joie
La mort du fermier
La neige
La plaine
La pluie
La vie
La ville nouvelle
Là-bas
Le chaland
Le cri
Le forgeron
Le gel
Le lierre
Le ruisseau
Le vent
Le voyage
Les alouettes
Les bagnes
Les barques d'or d'un bel été
Les cierges
Les corneilles
Les exodes
Les giboulées
Les gueux
Les horloges
Les machines
Les mendiants
Les morts
Les pêcheurs à cheval
Les pigeons
Les plages
Les Zeppelins sur Paris
Mariage
Mourir
Plus loin que les gares le soir
Soldats morts à la guerre
Sur la mer
Tout ce qui vit autour de nous
Un matin
Un toit, là-bas
Vanniers
Vénus
Vers la mer
Vieille ferme à la Toussaint
Voici quinze ans déjà
Vous m'avez dit, tel soir









_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6736
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum