Les oiseaux - Alphonse de Lamartine
Page 1 sur 1
Les oiseaux - Alphonse de Lamartine
L'HOMME ET LA NATURE LE MONDE ANIMAL |
Les oiseaux "Méditations poétiques" - 1820 Alphonse de Lamartine Orchestre du Très-Haut, bardes de ses louanges, Ils chantent à l'été des notes de bonheur ; Ils parcourent les airs avec des ailes d'anges Échappés tout joyeux des jardins du Seigneur. Tant que durent les fleurs, tant que l'épi qu'on coupe Laisse tomber un grain sur les sillons jaunis, Tant que le rude hiver n'a pas gelé la coupe Où leurs pieds vont poser comme aux bords de leurs nids, Ils remplissent le ciel de musique et de joie : La jeune fille embaume et verdit leur prison, L'enfant passe la main sur leur duvet de soie, Le vieillard les nourrit au seuil de sa maison. Mais dans les mois d'hiver, quand la neige et le givre Ont remplacé la feuille et le fruit, où vont-ils ? Ont-ils cessé d'aimer ? Ont-ils cessé de vivre ? Nul ne sait le secret de leurs lointains exils. On trouve au pied de l'arbre une plume souillée, Comme une feuille morte où rampe un ver rongeur, Que la brume des nuits a jaunie et mouillée, Et qui n'a plus, hélas! ni parfum ni couleur. On voit pendre à la branche un nid rempli d'écailles, Dont le vent pluvieux balance un noir débris ; Pauvre maison en deuil et vieux pan de murailles Que les petits, hier, réjouissaient de cris. Ô mes charmants oiseaux, vous si joyeux d'éclore ! La vie est donc un piége où le bon Dieu vous prend ? Hélas ! c'est comme nous. Et nous chantons encore ! Que Dieu serait cruel, s'il n'était pas si grand ! Autres textes du même auteur Adieux à la mer Adieux à la poésie Bonaparte Chant d'amour I Consolation Dieu Eternité de la nature Hymne au Christ Hymne au soleil Hymne de l'enfant à son réveil Hymne de la mort Invocation L'automne L'enthousiasme L'idée de Dieu L'isolement L'Occident La branche d'amandier La naissance du Duc de Bordeaux La Prière La tristesse La vigne et la maison Le chrétien mourant Le coquillage au bord de la mer Le crucifix Le lac Le liseron Le Mont-Blanc Le passé Le premier regret Le soir Le tombeau d'une mère Le vallon Les fleurs Les saisons Les voiles Pensée des morts Pourquoi mon âme est-elle triste? Souvenir Tristesse Un nom |
_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
-
Nombre de messages : 6708
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|