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Pour plus de justice et de fraternité Gil DEF - N°820 / 12.01.2016
L’injustice, la nulle égalité des chances, des droits, Je ne le sais que trop, du crève-cœur à la colère Faute à l’emprise du malheur, à ne savoir qu’y faire Si je dois déclarer, je hais ce qui nous met au plus bas
Entendez bien, je hais, de la cause à la conséquence, Je hais le malheur, c’est un cri, c’est un mal d’être humain Je hais cette tragédie triviale, obscène sans fin Sans concession, je hais le flot de l’inconséquence
Ce cri n’est pas le mien, il est à jamais en chaque endroit Où des innocents ont été maudits, condamnés aux supplices Et si l’on dit : plus jamais ça, le présent reste à la loi du vice Des sévices, des châtiments, des mensonges des Etats
Le temps doit venir de faire parler la vérité D’hier à maintenant, d’en faire la sève d’un nouvel âge Aussi difficile soit –il de changer les usages Par devers les pouvoirs et les idées cadenassées
Le temps doit venir de faire parler les gorges pleines Au lieu de se faire balloter par les courants d’opinions Au lieu de se faire éjecter à la première occasion Pour manque d’argent, pour manque d’identité certaine Je n’ai pas de temps à solder avec les bienheureux De la modernité, avec la carte de crédit, au mérite Bien sûr, pour mieux se mentir, et liquider bien vite Ce qu’on ne veut pas savoir, dire que ça se dit sérieux
Je n’ai pas de temps à soumettre à de grandes ellipses De principes, de croyances, de convictions, je vais, Je vais au désir d’un parcours qui soit long, et fait De bien plus de grâces que de soleils morts d’une éclipse Mon temps, c’est pour la liberté et l’acte fraternel C’est ma rébellion, que je conçois servir la sagesse La sagesse n’est pas une position de large politesse Avec le monde tel qu’il est, c’est l’antipode du monde cruel
Dans tous les domaines, à la base de nos connaissances De notre culture, de nos espérances de vivre mieux Il y a de quoi faire pour changer la vie en tout lieu Et pour qu’on puisse enfin parler de notre intelligence
Le temps doit venir de faire parler la vérité Non pas une vérité qui date tant qu’elle en est ridicule Non pas une vérité pour qu’on s’y pende ou bien recule La vérité par l’esprit critique bien aiguisé
Le temps doit venir de grands forums de la recherche En lieu et place de ce bazar excité par le profit à tirer De ceci, de cela, avec l’aplomb d’envoyer les sinistrés Mourir ou se faire trier, accuser du peu qu’ils cherchent
Ce temps viendra, ne viendra pas, je ne le sais Mais je suis des partisans de paix et de vérité
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