Les joujoux de la morte - Théophile Gautier
Page 1 sur 1
Les joujoux de la morte - Théophile Gautier
LA MORT ET LE DEUIL |
Les joujoux de la morte "Emaux et camées" - 1852 Théophile Gautier La petite Marie est morte, Et son cercueil est si peu long Qu'il tient sous le bras qui l'emporte Comme un étui de violon. Sur le tapis et sur la table Traîne l'héritage enfantin. Les bras ballants, l'air lamentable, Tout affaissé, gît le pantin. Et si la poupée est plus ferme, C'est la faute de son bâton ; Dans son oeil une larme germe, Un soupir gonfle son carton. Une dînette abandonnée Mêle ses plats de bois verni A la troupe désarçonnée Des écuyers de Franconi. La boîte à musique est muette ; Mais, quand on pousse le ressort Où se posait sa main fluette, Un murmure plaintif en sort. L'émotion chevrote et tremble Dans : Ah ! vous dirai-je maman ! Le Quadrille des Lanciers semble Triste comme un enterrement, Et des pleurs vous mouillent la joue Quand la Donna é mobile, Sur le rouleau qui tourne et joue, Expire avec un son filé. Le coeur se navre à ce mélange Puérilement douloureux, Joujoux d'enfant laissés par l'ange, Berceau que la tombe a fait creux ! Autres textes du même auteur A des amis qui partaient A deux beaux yeux Absence Ambition Après le feuilleton Baiser rose, baiser bleu Camélia et pâquerette Carmen Ce que disent les hirondelles Clémence Consolation Coquetterie posthume Diamant du coeur Elégie I (Je l'aime d'amour profond) Infidélité L'art L'Aveugle L'Escurial L'horloge L'oiseau captif La bonne journée La caravane La demoiselle La fleur qui fait le printemps La jeune fille La montre La mort est multiforme La petite fleur rose La rose-thé La Source La tulipe La vie dans la mort 1 Lamento Le bengali Le Luxembourg Le marais Le merle Le premier rayon de mai Le poète et la foule Le Pot de fleurs Le roi solitaire Le ruisseau Le sentier Le trou du serpent Les affres de la mort Les colombes Mon oeil, sur le cadran fixé, calcule Moyen Age Nativité Niobé Nonchaloir Notre-Dame Pendant la tempête Pensées d'automne Plaintive tourterelle Pluie Premier sourire du printemps Serment Soleil couchant Sonnet V (Qu'est-ce que le bonheur...) Symbole en blanc majeur Tes yeux si beaux Terza Rima Tristesse en mer Versailles Vous étiez sous un arbre assise en robe blanche Voyage |
_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
-
Nombre de messages : 6699
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|