Les fusillés de Chateaubriant - René Guy Cadou
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Les fusillés de Chateaubriant - René Guy Cadou
HISTOIRE ET POLITIQUE LA SECONDE GUERRE MONDIALE |
Les fusillés de Chateaubriant "Pleine poitrine" - 1946 René Guy Cadou Musique et interprète : Jean Lazaris Ils sont appuyés contre le ciel Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel Avec toute la vie derrière eux Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule Qui est un monument d’amour Ils n’ont pas de recommandations à se faire Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus L’un d’eux pense à un petit village Où il allait à l’école Un autre est assis à sa table Et ses amis tiennent ses mains Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent Ils sont bien au-dessus de ces hommes Qui les regardent mourir Il y a entre eux la différence du martyre Parce que le vent est passé là ils chantent Et leur seul regret est que ceux Qui vont les tuer n’entendent pas Le bruit énorme des paroles Ils sont exacts au rendez-vous Ils sont même en avance sur les autres Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres Et que tout est simple Et que la mort surtout est une chose simple Puisque toute liberté se survit. |
UN DRAME DE LA RESISTANCE Le 20 octobre 1941, un officier allemand est abattu à Nantes. Le lendemain, le général von Stülpnagel, commandant militaire en France, fait annoncer par voie d’affiche que, "en expiation de ce crime", 50 otages seront fusillés, ainsi que cinquante autres si les coupables ne sont pas arrêtés avant le 23 octobre, à minuit. Le choix des otages est laissé à la discrétion du gouvernement de Vichy. Sur la liste de cent détenus présentée par les Allemands au ministre de l’Intérieur Pierre Pucheu, les noms retenus sont, pour l’essentiel, ceux de communistes. Parmi ces noms, celui de Guy Môquet, jeune communiste de 17 ans. Le 22 octobre, vingt-sept otages sont fusillés à Châteaubriant, seize otages sont assassinés à Nantes, et cinq autres au Mont-Valérien. Le lendemain, les Allemands dispersent les vingt-sept corps de Châteaubriant dans neuf cimetières des environs. Le dimanche suivant, malgré les interdictions, des fleurs sont déposées sur les tombes des martyrs. Si René Guy Cadou s’en vient à écrire sur ce drame, c’est que cet instituteur, en se rendant à l’école à vélo, a rencontré le convoi allemand qui amenait ceux qui allaient être fusillés notamment à Chateaubriant. 22 octobre 1941 : Les fusillés de Châteaubriant - Archive INA Autres textes du même auteur A chaque vie d'être vécue Automne Chanson de la mort violente Je t'attendais La maison d'Hélène La nuit, la nuit surtout Le temps perdu Le testament Lettre à des amis perdus Long feu |
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