Verdun - Anna de Noailles
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Verdun - Anna de Noailles
HISTOIRE ET POLITIQUE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE |
Verdun "Les Forces éternelles" - 1920 Anna de Noailles Le silence revêt le plus grand nom du monde ; Un lendemain sans borne enveloppe Verdun. Là, les hommes français sont venus un à un, Pas à pas, jour par jour, seconde par seconde Témoigner du plus fier et plus stoïque amour. Ils se sont endormis dans la funèbre épreuve. Verdun, leur immortelle et pantelante veuve. Comme pour implorer leur céleste retour, Tient levés les deux bras de ses deux hautes tours. — Passant, ne cherche pas à donner de louanges À la cité qui fut couverte par des anges Jaillis de tous les points du sol français : le sang Est si nombreux ici que nulle voix humaine N’a le droit de mêler sa plainte faible et vaine Aux effluves sans fin de ce terrestre encens. Reconnais, dans la plaine entaillée et meurtrie, Le pouvoir insondable et saint de la Patrie Pour qui les plus beaux cœurs sont sous le sol, gisants. En ces lieux l'on ne sait comment mourir se nomme, Tant ce fut une offrande à quoi chacun consent. À force d’engloutir, la terre s’est faite homme. Passant, sois de récit et de geste économe. Contemple, adore, prie, et tais ce que tu sens. VERDUN, L'ENFER La bataille de Verdun de 1916 est l'une des plus importantes du premier conflit mondial. Avec la rotation importante des unités françaises, deux tiers des poilus y ont combattu. La bataille dure près de 10 mois, faisant 163 000 morts et 216 000 blessés du côté français et 143 000 morts et 196 000 blessés du côté allemand. Verdun devient le symbole effrayant de la guerre, de l’enfer de la guerre, tant en France qu'à l'étranger. La ville reçoit de multiples distinctions, françaises et internationales, faisant d'elle la ville la plus décorée de France. C'est également là qu'est choisi le corps d'un soldat pour être inhumé dans la tombe du Soldat inconnu à Paris. Autres textes du même auteur Annecy Après l'ondée Automne, ton soleil Bayonne Ce ne sont pas les mots Chaleur Comme le temps est court Constantinople Eloge de la rose Entre les tombeaux et les astres Exaltation Eveil d'une journée Il fera longtemps clair ce soir Il pleut. Le ciel est noir J'écris pour que le jour où je ne serai plus J'espère de mourir Je croyais être Je veux bien respirer… Jeunesse Joviale odeur de la neige L'abondance L'ardeur L'automne L'enchantement de la Sicile L'enfance L'hiver L'Ile des folles à Venise L'innocence L'inquiet désir L'Inspiration L'offrande à la nature La cité natale La jeunesse La journée heureuse La mort de Jaurès La mort dit à l'homme La mort fervente La musique de Chopin La naissance du jour La vie profonde Le baiser Le cri des hirondelles Le jardin et la maison Le pays Le plaisir des oiseaux Le port de Palerme Le soldat Le souvenir des morts Le temps de vivre Le verger Le voyage Le voyage sentimental Les biches Les bords de la Marne Les îles bienheureuses Les journées romaines Les morts Les morts pour la Patrie Les nuits d'été Les plaisirs des jardins Les poètes romantiques Les voyages Matin frémissant Mon âme de peine et de joie Novembre O lumineux matin Ô Mort, vous rendez tout… Paysage du Hainaut Prière au destin Prière du combattant Qu'ai-je à faire de vous ? S'il est quelque autre chose au monde Stances à Victor Hugo Trains en été Tristesse de l'amour Un automne à Venise Un jardin au printemps Un soir à Vérone Un soir en Flandre Versailles Visite à la cathédrale de Reims |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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