La tombe lointaine - Marceline Desbordes-Valmore
Page 1 sur 1
La tombe lointaine - Marceline Desbordes-Valmore
LA MORT ET LE DEUIL |
La tombe lointaine "Pauvres fleurs" - 1839 Marceline Desbordes-Valmore Ô ma charmante mère ! Morte d’âme et d’amour, À ta vie éphémère, J’ai donc puisé le jour ! Les fleurs de ton visage Languissent sur le mien, Et j’ai pour mon présage, Un cœur qui bat du tien ! De blonds cheveux ornée, Comme d’un voile d’or, Pliante et prosternée, Tu m’éblouis encor ! Notre église avait-elle, Doux aimant du saint lieu, Une sainte plus belle, Pour m’attirer à Dieu ! Vers ta grâce ignorée, Comme on va droit aux fleurs, J’allais, tout attirée, Où tu versais tes pleurs ; Ta pauvreté suivie : Versait du ciel sur moi, Et mes parfums de vie, Tu les portais en toi ! Par instant si je pleure, À des sons de ma voix, C’est qu’elle est à cette heure, La tienne d’autrefois ! C’est qu’elle est de deux âmes, L’impalpable ciment : Oh ! que ces pauvres flammes, S’appellent tristement ! Vers ta moitié mortelle, Qu’ont ramené les mers, Ton ombre revient-elle Par les chemins amers ? Ce fruit que je respire, L’as-tu vu dans sa fleur ? Ce chant que je soupire, En plains-tu la douleur ? Oui ! ton rire sonore, Tes maternels pouvoirs, Dieu les redit encore Dans tes premiers miroirs ; Oui, mère ! par tes charmes, Moins beaux, moins triomphans, Mais surtout par tes larmes, Nous sommes tes enfans ! Autres textes du même auteur A la poésie A Monsieur Alphonse de Lamartine Au Christ Croyance populaire Dieu pleure avec les innocens Elisa Mercoeur J'étais à toi Je ne sais plus, je ne veux plus L'âme errante L'amour L'attente L'écolier L'églantine L'enfant amateur d'oiseau L'éphémère L'isolement La couronne effeuillée La lune des fleurs La parole d'un soldat La ronce La séparation La vallée La voix d'un ami Le beau jour Le dernier rendez-vous Le grillon Le printemps Le rendez-vous Le salut aux morts Le secret Les roses de Saadi Marguerite Merci, mon Dieu N'écris pas (Les séparés) Peut être un jour Prière pour lui Promenade d'automne Qu'en avez-vous fait ? Quand je pense à ma mère Rêve intermittent d'une nuit triste Rouen S'il l'avait su Sans l'oublier Seule au rendez-vous Simple histoire Sous une croix belge Sur l'inondation de Lyon Un arc de triomphe Une fleur Une plume de femme Une ruelle de Flandre |
_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
-
Nombre de messages : 6736
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|