Au roi, après l'attentat de Meunier - Alfred de Musset
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Au roi, après l'attentat de Meunier - Alfred de Musset
HISTOIRE ET POLITIQUE LA MONARCHIE DE JUILLET |
Au roi après l'attentat de Meunier "Poésies nouvelles" - 1840 Alfred de Musset Prince, les assassins consacrent ta puissance. Ils forcent Dieu lui-même à nous montrer sa main. Par droit d’élection tu régnais sur la France ; La balle et le poignard te font un droit divin. De ceux dont le hasard couronna la naissance, Nous en savons plusieurs qui sont sacrés en vain. Toi, tu l’es par le peuple et par la Providence ; Souris au parricide, et poursuis ton chemin. Mais sois prudent, Philippe, et songe à la patrie. Ta pensée est son bien, ton corps son bouclier. Sur toi, comme sur elle, il est temps de veiller. Ferme un immense abîme, et conserve ta vie. Défendons-nous ensemble, et laissons-nous le temps De vieillir, toi pour nous, et nous pour tes enfants. L'ATTENTAT DE MEUNIER Au cours de son règne, le roi Louis-Philippe est directement visé par des complots et par une série d’attentats auxquels il échappe. L’attentat de Meunier n’est ni le premier ni le dernier attentat qui a visé Louis-Philippe. Le 27 décembre 1836, Louis-Philippe, accompagné du duc d’Orléans, du duc de Nemours et du prince de Joinville, se rend au palais Bourbon pour l’ouverture de la session parlementaire. Une balle effleure sa poitrine et brise une glace de la voiture dont les éclats entaillent légèrement les visages des princes. Meunier, l'auteur de l’attentat est un jeune homme de 22 ans, qui affirme lors de son interrogatoire que les lectures lui ont appris que "les d'Orléans avaient toujours fait le malheur de la France". Meunier se repent, mais il est condamné à mort par la Chambre des pairs le 25 avril 1837. Il écrit alors à Louis-Philippe pour implorer sa grâce, et sa mère vient aux Tuileries se jeter aux pieds du roi et de la reine. Louis-Philippe accorde sa grâce et commue la peine capitale en exil aux États-Unis. Il lui accorde en plus un petit pécule. La magnanimité du roi est largement mise en scène par la propagande officielle. Autres textes du même auteur A la Malibran A Monsieur Victor Hugo A Ninon Adieu Après une lecture Conseils à une Parisienne Fut-il jamais douceur de coeur pareille Impromptu Jamais Le treize juillet Lucie Non, quand bien même une amère souffrance Pâle étoile du soir Se voir le plus possible et s'aimer seulement Sonnet au lecteur Souvenir Sur la naissance du Comte de Paris Sur trois marches de marbre rose Sur une morte Tristesse Une bonne fortune Une promenade au Jardin des plantes Une soirée perdue Venise |
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