Niobé - Théophile Gautier
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Niobé - Théophile Gautier
MYTHES |
Niobé "La comédie de la mort" - 1838 Théophile Gautier Sur un quartier de roche, un fantôme de marbre, Le menton dans la main et le coude au genou, Les pieds pris dans le sol, ainsi que des pieds d’arbre, Pleure éternellement sans relever le cou. Quel chagrin pèse donc sur ta tête abattue ? À quel puits de douleurs tes yeux puisent-ils l’eau ? Et que souffres-tu donc dans ton cœur de statue, Pour que ton sein sculpté soulève ton manteau ? Tes larmes, en tombant du coin de ta paupière, Goutte à goutte, sans cesse et sur le même endroit, Ont fait dans l’épaisseur de ta cuisse de pierre Un creux où le bouvreuil trempe son aile et boit. Ô symbole muet de l’humaine misère, Niobé sans enfants, mère des sept douleurs, Assise sur l’Athos ou bien sur le Calvaire, Quel fleuve d’Amérique est plus grand que tes pleurs ? NIOBE, LA REINE PETRIFIEE Dans la mythologie grecque, Niobé est la fille de Tantale et l'épouse d’Amphion. Elle est la mère des "Niobides" dont le nombre et les noms varient selon les traditions. L'orgueilleuse Niobé se vanta devant qui voulait l’entendre de sa fécondité et de la beauté de ses enfants. Aveuglée par la fierté, elle se moqua ouvertement de Léto, qui n’avait donné le jour qu’à Artémis et Apollon. C’était là s’attaquer aux dieux, et la malheureuse Niobé l’apprit à ses dépens. Indignés d’une telle présomption, les deux enfants de Léto tuèrent ceux de Niobé; une fille et un garçon échappèrent au massacre. Entendant les cris de ses enfants agonisants, Niobé sortit de son palais, et à l’horrible spectacle de tous les corps étendus et râlants, elle fut comme pétrifiée ; pris de pitié, Zeus la changea en rocher et la plaça sur le mont Sipyle, d’où coulèrent ses larmes sous la forme d’une source. Autres textes du même auteur A des amis qui partaient A deux beaux yeux Absence Ambition Après le feuilleton Baiser rose, baiser bleu Camélia et pâquerette Carmen Ce que disent les hirondelles Clémence Consolation Coquetterie posthume Diamant du coeur Elégie I (Je l'aime d'amour profond) Infidélité L'art L'Aveugle L'Escurial L'horloge L'oiseau captif La bonne journée La caravane La demoiselle La fleur qui fait le printemps La jeune fille La montre La mort est multiforme La petite fleur rose La rose-thé La Source La tulipe La vie dans la mort 1 Lamento Le bengali Le Luxembourg Le marais Le merle Le premier rayon de mai Le poète et la foule Le Pot de fleurs Le roi solitaire Le ruisseau Le sentier Le trou du serpent Les affres de la mort Les colombes Les joujoux de la morte Mon oeil, sur le cadran fixé, calcule Moyen Age Nativité Nonchaloir Notre-Dame Pendant la tempête Pensées d'automne Plaintive tourterelle Pluie Premier sourire du printemps Serment Soleil couchant Sonnet V (Qu'est-ce que le bonheur...) Symbole en blanc majeur Tes yeux si beaux Terza Rima Tristesse en mer Versailles Vous étiez sous un arbre assise en robe blanche Voyage |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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