Hérode - Albert Samain
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Hérode - Albert Samain
MYTHES |
Hérode "Symphonie héroïque" - 1900 Albert Samain Mortelle à voir, avec ses yeux diamantins, Aux pourpres d’un couchant cruel, sous les portiques, Hérodiade, au lent vertige des cantiques, Ondule, monotone, en roulis serpentins. Les colliers ruisselants bruissent, argentins. Dans l’air ivre, gorgé d’encens asiatiques Sa robe a des éclairs de gemmes frénétiques ; Et voici s’écarter ses voiles clandestins. Et le roi sent, frisson d’or en ses chairs funèbres, La vipère luxure enlacer ses vertèbres ; Et, tendant ses vieux bras de métaux oppressés, D’une bouche repue, incurablement triste, Pendant qu’à terre gît le chef de Jean-Baptiste, Il boit le sang qui brûle au bout des seins dressés, Et l’irritante horreur des grands yeux révulsés. HERODE Quatre années avant notre ère, Hérode hérite d’une partie du royaume de son père après que l’empereur romain Auguste a ratifié le testament de son père. Il répudie sa femme nabatéenne, fille d’un souverain du royaume voisin, pour épouser Hérodiade, l’ancienne femme de son demi-frère. Le mariage contrarie ses sujets juifs en raison du degré de parenté car Hérodiade est à la fois sa nièce et sa belle-sœur. D’après l’Évangile de Marc et le récit parallèle qu’en font Matthieu et Luc, quand Jean le Baptiste, un de ses sujets, fait des reproches à Hérode Antipas à propos de cette union, Hérodiade pousse son mari à mettre Jean en prison. Toujours insatisfaite, elle convainc sa fille, Salomé, de demander à Hérode Antipas la tête de Jean le Baptiste pour la remercier d’avoir dansé devant lui à son banquet d’anniversaire. À contrecœur, Hérode Antipas fait décapiter Jean le Baptiste et, plus tard quand on lui racontera les miracles de Jésus, il croira que Jean le Baptiste est ressuscité. Autres textes du même auteur A Marceline Desbordes Valmore Automne Blotti comme un oiseau Chanson d'été Comme une grande fleur Dans le parc aux lointains voilés de brume Devant la mer, un soir En printemps Forêts Hiver Il est d'étranges soirs Ilda J'aime l'aube aux pieds nus qui se coiffe de thym Je rêve de vers doux Je t'aime, loin de toi Keepsake La bulle La grenouille Le berceau Le Bonheur Le boucher Le cortège d'Amphitrite Le fleuve Le laboureur Le marché Le repas préparé Le Sphinx Lentement, doucement, de peur qu'elle se brise Matin sur le port Mon enfance captive Musique Nocturne provincial Printemps Promenade à l'étang Quand je suis à tes pieds Retraite Une heure sonne au loin Versailles Watteau |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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