03. Le "e" caduc
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03. Le "e" caduc
VERSIFICATION - LE "E" CADUC - |
PROBLEME MAJEUR Le "e caduc" pose divers problèmes. Les règles de diction de l'e dans la versification ont suivi l'histoire de la prononciation. Mais le problème majeur est son instabilité, puisqu'il est traité différemment d'une région à une autre, dans la langue courante d'aujourd'hui. DANS LA TRADITION CLASSIQUE Dans la tradition classique, d'une manière générale : [color=#ffffff]- Le "e" se prononce quand il est à l'intérieur d'un vers, précédé et suivi d'une consonne. Exemple : Dans ce jour bien trop gris se cache le soleil 12 syllabes au total >>> « ca/che » compte deux syllabes - Le "e" ne se prononce pas à la fin du vers. Exemple : Dans ce jour bien trop gris, le soleil se cach(e) 11 syllabes au total >>> « cache » compte pour 1 syllabe - Le "e" ne se prononce pas non plus devant ou après une voyelle ou une « h » muette. Il ne peut ni compter comme syllabe, ni former synérèse avec la voyelle qui précède. Il doit être élidé. Exemple : J’avais eu au mêm(e) instant la mêm(e) émotion 12 syllabes au total >>> élision des deux « e » EVOLUTIONS VERS PLUS DE LIBERTE Bien des poètes ont pris des licences pour adoucir ces lois notamment par : - La pratique de l'apocope systématique du "e" comme dans la langue courante Exemple : Devant son tribunal, l'évêqu(e) la fit citer (Apollinaire) 12 syllabes au total (6+6)>>> "l'é/vêque" compte 2 syllabes - La pratique de l'apocope à l'hémistiche Exemple : D'heures toutes semblabl(es), jours de captivité (Eluard) 12 syllabes au total (6+6) >>> "Sem/blables" compte 2 syllabes |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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