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La branche d'amandier - Alphonse de Lamartine

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Message  Gil Def Mar 11 Mar - 19:10

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AVEC LE TEMPS
LES SOUVENIRS

La branche d'amandier - Alphonse de Lamartine 0_somm34





La branche d'amandier  
"Nouvelles méditations poétiques" - 1823
Alphonse de Lamartine


La branche d'amandier - Alphonse de Lamartine La_bra11


De l'amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l'été.

Qu'on la néglige ou qu'on la cueille,
De nos fronts, des mains de l'Amour,
Elle s'échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!

Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.

Souvent la beauté fugitive
Ressemble à la fleur du matin,
Qui, du front glacé du convive,
Tombe avant l'heure du festin.

Un jour tombe, un autre se lève;
Le printemps va s'évanouir;
Chaque fleur que le vent enlève
Nous dit : Hâtez-vous de jouir.

Et, puisqu'il faut qu'elles périssent,
Qu'elles périssent sans retour!
Que ces roses ne se flétrissent
Que sous les lèvres de l'amour!



COMMENTAIRE DE LAMARTINE

Un jour, en revenant de Terracine à Rome, je m’arrêtai à Albano. C’était au mois de février : les collines étaient roses de fleurs de pêchers et d’amandiers. Une jeune fille de Laricia, village voisin d’Albano, passa auprès de moi ; et, détachant de sa tête une couronne de ces fleurs que ses compagnes lui avaient tressées, elle me la jeta, en me souhaitant bonheur. Elle était plus belle que ce printemps, et plus rose que ces fleurs. Je pris le rameau en souriant, et je l’attachai à la voiture.

Le soir, j’écrivis au crayon ces strophes. Arrivé à Paris, je les donnai à une charmante jeune femme, pour qui ces vers furent un triste présage : elle mourut dans l’année. C’était madame de Genoude.








Dernière édition par Gil Def le Mer 3 Sep - 15:40, édité 5 fois

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