Eloges V - Saint-John Perse
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Eloges V - Saint-John Perse
ETATS ET DISPOSITIONS DE L'ESPRIT |
Eloges V "Eloges" - 1911 Saint-John Perse Récitant : Georges Claisse . . . Or ces eaux calmes sont de lait et tout ce qui s'épanche aux solitudes molles du matin. Le pont lavé, avant le jour, d'une eau pareille en songe au mélange de l'aube, fait une belle relation du ciel. Et l'enfance adorable du jour, par la treille des tentes roulées, descend à même ma chanson. Enfance, mon amour, n'était-ce que cela? . . . Enfance, mon amour . . . ce double anneau de l'oeil et l'aisance d'aimer . . . II fait si calme et puis si tiède, il fait si continuel aussi, qu'il est étrange d'être là, mêlé des mains à la facilité du jour . . . Enfance mon amour! il n'est que de céder . . . Et l'ai-je dit, alors ? je ne veux plus même de ces linges à remuer là, dans l'incurable, aux solitudes vertes du matin . . . Et l'ai-je dit, alors? il ne faut que servir comme de vieille corde . . . Et ce coeur, et ce coeur, là ! qu'il traîne sur les ponts, plus humble et plus sauvage et plus, qu'un vieux faubert, exténué . . . Autres textes du même auteur Anabase VII Chanson : Mon cheval arrêté Et vous, Mers, qui lisez dans de plus vastes songes. Telle est l'instance extrême |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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