Gil Def Lun 15 Déc - 16:30
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Indifférent, c'est impossible Gil DEF. N° 592 / 12.12.2008
Indifférent, c’est impossible Le cœur sensible est sans fusible Non, ce n’est pas qu’il exagère C’est la preuve qu’il est ouvert Au minimum, à hauteur d’homme Au maximum comme on le donne
Indifférent, c’est impossible Dehors des hommes sont des cibles Pour d’autres qui lancent la pierre Outragent les cœurs, leurs prières On emprisonne, s’empoisonne Au summum du mépris en somme
Indifférent, c’est impossible La torah, le coran, la bible Prient au retour des lumières Des oasis dans les déserts On sonne plus qu’on ne pardonne Que dire où il n’y a personne
Indifférent, c’est impossible Des hommes sont passés au crible Passés, reconduits aux frontières Rejetés, vomis par les mers On les nomme voleurs, on gomme On bétonne autour des symptômes
Indifférent, c’est impossible La ville cache des lieux terribles L’homme qui dort est mort l’hiver Sans papier, d’identité frère Au minimum, pour qui raisonne Au minimum, pour la maldonne
Indifférent, c’est impossible Ca ne va pas, c’est perceptible Des hommes au fond désespèrent Hérissent leurs mots de colère Mais on assomme tout forum Erratum ah ! L’ultimatum
Indifférent, c’est impossible Toujours l’utile et le nuisible Contre ça ma voix est entière Au nom des vies, de leurs artères Le cœur branché lui ambitionne Au maximum comme on le donne
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)