COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach

Aller en bas

Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach Empty Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach

Message  Gil Def Mer 12 Mar 2008 - 18:12

Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach 721364  Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach 721364  Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach 721364


AVEC LE TEMPS
THEME GENERAL

Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach 0_som157





Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches  
"Le Règne du silence" - 1891
Georges Rodenbach


Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches - Georges Rodenbach Les_di10


Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches !
Volets fermés, outils au repos, piano
Grêlement tapoté par des doigts sans anneau,
Des doigts de vierges dont les coeurs sont sans reproches.

Solitude où quelques passants ; vêpres qui geint ;
Couleur de demi-deuil planant sur les dimanches,
Avec de la fumée en lentes vapeurs blanches
Et du triste dans l'air comme un jour de toussaint.

Silence des quartiers monotones. L'espace
Est indistinct, d'un vague où tout semble éloigné ;
Et l'on entend, tandis que le soir a saigné,
Les lointains cris d'enfants en oubli de la classe.

Sois-même, dans la rue, on regrette les bons
Naguères parmi la maison familiale
Et son enfance et l'âme en ce temps liliale
Et la tiède chaleur de lampe et de charbons.

Les dimanches : tant de tristesses ! Tant de cloches
Vers le faubourg où la lenteur des pas conduit...
Une lanterne en ce commencement de nuit
S'éclaire doucement comme un oeil qui reproche.

L' horizon noir ressemble à des linceuls cousus...
Puis voici qu'un second réverbère s'allume
Triste, si triste au loin, clignotant dans la brume,
Tous deux, - comme les yeux d'enfants qu'on n'a pas eus.










Dernière édition par Gil Def le Jeu 24 Juin 2010 - 10:53, édité 14 fois

_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 5711
Age : 74
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum