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Romance de la pena negra - Féderico Garcia Lorca (1898-1936)

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Romance de la pena negra - Féderico Garcia Lorca (1898-1936) Empty Romance de la pena negra - Féderico Garcia Lorca (1898-1936)

Message  Gil Def Lun 20 Sep - 20:47

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Romance de la pena negra - Féderico Garcia Lorca (1898-1936) Espagn16

Federico GARCIA LORCA
1898-1936




Romance de la pena negra
Federico Garcia Lorca (1898-1936)
Musique : Fito Paez
Interprète : Anne Belén




Romance de la pena negra
Federico Garcia Lorca
Musique : Manuel Esteban
Interprète : Cántica Cuarteto





Las piquetas de los gallos
cavan buscando la aurora,
cuando por el monte oscuro
baja Soledad Montoya.

Cobre amarillo, su carne,
huele a caballo y a sombra.
Yunques ahumados sus pechos,
gimen canciones redondas.

Soledad, ¿por quién preguntas
sin compaña y a estas horas?
Pregunte por quien pregunte,
dime: ¿a ti qué se te importa?

Vengo a buscar lo que busco,
mi alegría y mi persona.
Soledad de mis pesares,
caballo que se desboca,

al fin encuentra la mar
y se lo tragan las olas.
No me recuerdes el mar,
que la pena negra, brota
en las tierras de aceituna
bajo el rumor de las hojas.

¡Soledad, qué pena tienes!
¡Qué pena tan lastimosa!
Lloras zumo de limón
agrio de espera y de boca.

¡Qué pena tan grande! Corro
mi casa como una loca,
mis dos trenzas por el suelo,
de la cocina a la alcoba.

¡Qué pena! Me estoy poniendo
de azabache carne y ropa.
¡Ay, mis camisas de hilo!
¡Ay, mis muslos de amapola!

Soledad: lava tu cuerpo
con agua de las alondras,
y deja tu corazón
en paz, Soledad Montoya.

*

Por abajo canta el río:
volante de cielo y hojas.
Con flores de calabaza,
la nueva luz se corona.

¡Oh pena de los gitanos!
Pena limpia y siempre sola.
¡Oh pena de cauce oculto
y madrugada remota!



Romance de la pena negra - Féderico Garcia Lorca (1898-1936) 3343609222

Romance de la peine noire
Traduction de J. Gran Riquelme.


Les ergots des coqs
creusent cherchant l'aurore
quand de la montagne obscure
descend Soledad Montoya.

De cuivre jaune, sa chair
sent le cheval et l'ombre.
Enclumes fumées, ses seins
gémissent des chansons rondes.

Soledad, qui cherches-tu
solitaire et à ces heures ?
Qu'importe celui que je cherche,
dis-moi : pourquoi cela t'intéresse ?

Je viens chercher ce que je cherche,
ma joie et ma personne.
Soledad de mes regrets,
le cheval qui s'emballe,
à la fin trouve la mer
et se fait avaler par les vagues.

Ne me rappelle pas la mer,
car la peine noire jaillit
sur les terres de l'olive,
sous la rumeur des feuilles.

Soledad, quelle peine tu as !
Quelle bien triste peine !
Tes pleurs sont du jus de citron
amer d'attente et de désir.

Quelle peine immense ! Je parcours
ma maison comme une folle,
mes deux tresses à terre,
de la cuisine à l'alcove.

Quelle peine ! Je deviens
couleur de jais chair et habits.
Oh, mes chemises de fil !
Oh, mes cuisses de coquelicot !

Soledad : lave ton corps
à l'eau des alouettes,
et laisse ton cœur en paix,
Soledad Montoya.
..
En bas chante la rivière :
volant du ciel aux feuilles,
avec des fleurs de citrouille
est couronnée la nouvelle lumière.

Oh, peine des Gitans !
Peine propre et toujours solitaire.
Oh, peine de voie secrète
et à l'aube éloignée !







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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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