Poèma 15 - Pablo Neruda (1904-1973)
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Poèma 15 - Pablo Neruda (1904-1973)
Poema 15 : Me gustas cuando callas "Veinte poemas de amor y una canción desesperada" - 1924 Pablo Neruda (1904-1973) Récitant : Luigi Maria Corsanico Me gustas cuando callas porque estás como ausente, y me oyes desde lejos, y mi voz no te toca. Parece que los ojos se te hubieran volado y parece que un beso te cerrara la boca. Como todas las cosas están llenas de mi alma emerges de las cosas, llena del alma mía. Mariposa de sueño, te pareces a mi alma, y te pareces a la palabra melancolía. Me gustas cuando callas y estás como distante. Y estás como quejándote, mariposa en arrullo. Y me oyes desde lejos, y mi voz no te alcanza: déjame que me calle con el silencio tuyo. Déjame que te hable también con tu silencio claro como una lámpara, simple como un anillo. Eres como la noche, callada y constelada. Tu silencio es de estrella, tan lejano y sencillo. Me gustas cuando callas porque estás como ausente. Distante y dolorosa como si hubieras muerto. Una palabra entonces, una sonrisa bastan. Y estoy alegre, alegre de que no sea cierto.. J'aime quand tu te tais Traduction : Stéphanie Decante Pablo Neruda : "Résider sur la terre. Oeuvres choisies" Edition Gallimard (Quarto), 2023 Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente, et tu m’entends de loin, ma voix point ne te touche. On dirait que tes yeux viennent de s’envoler, et on dirait qu’un baiser t’a refermé la bouche. Comme toutes les choses sont emplies de mon âme tu émerges des choses, toute de mon âme emplie. Papillon de mes songes, tu ressembles à mon âme, et tu ressembles aussi au mot mélancolie. Tu me plais quand tu te tais, quand tu sembles distante. Et tu sembles gémir, papillon.dans tes songes. Et tu m’entends de loin, ma voix point ne t’atteins : laisse-moi me taire auprès de ton silence. Laisse-moi te parler dans ton silence aussi clair comme une lampe. simple comme un anneau. Tu es comme la nuit, muette et constellée., Ton silence est d’étoile, si lointain et si simple. Tu me plais quand tu te tais car tu es comme absente, distante et dolente comme si tu étais morte. Un mot alors, un sourire suffisent. Heureux, heureux que je suis qu’il n’en soit pas ainsi. |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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