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Tu risa - Pablo Neruda (1904-1973)

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Tu risa - Pablo Neruda (1904-1973) Empty Tu risa - Pablo Neruda (1904-1973)

Message  Gil Def Jeu 5 Mai - 17:37

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Tu risa - Pablo Neruda (1904-1973) Chili12

Pablo NERUDA
1904-1973




Tu risa
"Los versos del Capitán" - 1952
Pablo Neruda (1904-1973)
Récitant :  Luigi Maria Corsanico





Quítame el pan si quieres,
quítame el aire, pero
no me quites tu risa.

No me quites la rosa,
la lanza que desgranas,
el agua que de pronto
estalla en tu alegría,
la repentina ola
de plata que te nace.

Mi lucha es dura y vuelvo
con los ojos cansados
a veces de haber visto
la tierra que no cambia,
pero al entrar tu risa
sube al cielo buscándome
y abre para mí
todas las puertas de la vida.

Amor mío, en la hora
más oscura desgrana
tu risa, y si de pronto
ves que mi sangre mancha
las piedras de la calle,
ríe, porque tu risa
será para mis manos
como una espada fresca.

Junto al mar en otoño,
tu risa debe alzar
su cascada de espuma,
y en primavera, amor,
quiero tu risa como
la flor que yo esperaba,
la flor azul, la rosa
de mi patria sonora.

Ríete de la noche,
del día, de la luna,
ríete de las calles
torcidas de la isla,
ríete de este torpe
muchacho que te quiere,
pero cuando yo abro
los ojos y los cierro,
cuando mis pasos van,
cuando vuelven mis pasos,
niégame el pan, el aire,
la luz, la primavera,
pero tu risa nunca
porque me moriría.


Tu risa - Pablo Neruda (1904-1973) 3343609222

Ton rire

Enlève mon pain si tu veux,
enlever l’air de moi, mais
ne m’enlève pas ton rire.

N’enlève pas ma rose,
la lance que vous bombardez,
l’eau qui soudain
éclatez dans votre joie,
la vague soudaine
de plante qui vous est née.

Mon combat est dur et je reviens
avec les yeux fatigués
parfois après avoir vu
la terre qui ne change pas,
mais quand ton rire entre en jeu
monte au ciel à ma recherche
et ouvert pour moi
toutes les portes de la vie.

Mon amour, à l’heure
coquille plus foncée
votre rire, et si soudainement
tu vois que mon sang tache
les pierres de la rue,
rire, parce que ton rire
ce sera pour mes mains
comme une épée fraîche.

Au bord de la mer en automne,
votre rire doit monter
sa cascade de mousse,
et au printemps, l’amour,
je veux que ton rire comme
la fleur à laquelle je m’attendais,
la fleur bleue, la rose
de ma saine patrie.

Rire la nuit,
du jour, de la lune,
rire dans les rues
tordu de l’île,
rire de cette maladresse
garçon qui t’aime,
mais quand j’ouvre
je ferme les yeux et les ferme,
quand mes pas s’en vont,
quand mes pas reviendront,
me refuser le pain, l’air,
lumière, ressort,
mais ton rire jamais
parce que je mourrais.








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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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