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Tus manos - Pablo Neruda (1904-1973)

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Tus manos - Pablo Neruda (1904-1973) Empty Tus manos - Pablo Neruda (1904-1973)

Message  Gil Def Dim 8 Mai - 13:35

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Tus manos - Pablo Neruda (1904-1973) Chili12

Pablo NERUDA
1904-1973




Tus manos
"Los versos del Capitán" - 1952
Pablo Neruda (1904-1973)
Récitante : Laura Canuora





Cuando tus manos salen,
amor, hacia las mías,
qué me traen volando?
Por qué se detuvieron
en mi boca, de pronto,
por qué las reconozco
como si entonces, antes,
las hubiera tocado,
como si antes de ser
hubieran recorrido
mi frente, mi cintura?

Su suavidad venía
volando sobre el tiempo,
sobre el mar, sobre el humo,
sobre la primavera,
y cuando tú pusiste
tus manos en mi pecho,
reconocí esas alas
de paloma dorada,
reconocí esa greda
y ese color de trigo.

Los años de mi vida
yo caminé buscándolas.
Subí las escaleras,
crucé los arrecifes,
me llevaron los trenes,
las aguas me trajeron,
y en la piel de las uvas
me pareció tocarte.

La madera de pronto
me trajo tu contacto,
la almendra me anunciaba
tu suavidad secreta,
hasta que se cerraron
tus manos en mi pecho
y allí como dos alas
terminaron su viaje.



Tus manos - Pablo Neruda (1904-1973) 3343609222

Tes mains

Lorsque tes mains s’envolent,
mon amour, vers les miennes,
que m’apporte leur vol ?
Pourquoi s’être arrêtées
brusquement sur ma bouche,
se faisant familières
comme si lors, avant,
je les avais touchées,
comme si avant couru
sur mon front, sur ma taille ?

Leur douceur s’avançait
en volant sur le temps,
sur la mer, la fumée,
sur le printemps aussi,
et quand tu as posé
tes mains sur ma poitrine,
j’ai reconnu ces ailes
de colombe dorée,
reconnu cette argile,
cette couleur de blé.

J’ai passé mes années
à marcher, les quêtant.
J'ai franchi les récifs,
gravi les escaliers,
les trains m’ont ramené,
dans la peau du raisin
je croyais te palper.

Le bois m’apportait
un beau jour ton contact,
l’amande m’annonçait
ta secrète douceur,
lorsque ma poitrine
tes mains se sont fermées
et là comme deux ailes
ont fini leur voyage.








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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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