Quando vier a Primavera - Fernando Pessoa (1888-1935)
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Quando vier a Primavera - Fernando Pessoa (1888-1935)
Quando vier a Primavera Fernando Pessoa (1888-1935) Quando vier a Primavera, Se eu já estiver morto, As flores florirão da mesma maneira E as árvores não serão menos verdes que na Primavera passada. A realidade não precisa de mim. Sinto uma alegria enorme Ao pensar que a minha morte não tem importância nenhuma Se soubesse que amanhã morria E a Primavera era depois de amanhã, Morreria contente, porque ela era depois de amanhã. Se esse é o seu tempo, quando havia ela de vir senão no seu tempo? Gosto que tudo seja real e que tudo esteja certo; E gosto porque assim seria, mesmo que eu não gostasse. Por isso, se morrer agora, morro contente, Porque tudo é real e tudo está certo. Podem rezar latim sobre o meu caixão, se quiserem. Se quiserem, podem dançar e cantar à roda dele. Não tenho preferências para quando já não puder ter preferências. O que for, quando for, é que será o que é. Lorsque viendra le printemps Traduction (portugais-français) : Armand Guibert Récitant : André Tardy Lorsque viendra le printemps, si je suis déjà mort, les fleurs fleuriront de la même manière et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé. La réalité n'a pas besoin de moi. J'éprouve une joie énorme à la pensée que ma mort n'a aucune importance. Si je savais que demain je dois mourir et que le printemps est pour après-demain, je serais content qu'il soit pour après-demain. Si c'est là son temps quand viendrait-il sinon en son temps? J'aime que tout soit réel et que tout soit précis; et je l'aime parce qu'il en serait ainsi, même si je ne l'aimais pas. C'est pourquoi, si je meurs sur-le-champ, je meurs content, parce que tout est réel et que tout est précis. On peut, si l'on veut, prier en latin sur mon cercueil. On peut, si l'on veut, danser et chanter tout autour. N'ai pas de préférence pour un temps où je ne pourrai plus avoir de préférences. Ce qui sera, quand cela sera, c'est cela qui sera ce qui est. |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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