Ronsard, Pierre de - 1578 : Sonnets pour Hélène
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Ronsard, Pierre de - 1578 : Sonnets pour Hélène
SONNETS POUR HELENE Pierre de Ronsard 1578 |
"SONNETS POUR HELENE" - Table des matières PREMIER LIVRE Ce premier jour de May Quand à longs traits je boy Ma douce Helene Tout ce qui est de sainct Helene sceut charmer Poussé des flots d’Amour Chanson. Quand je devise Amour abandonnant Tu ne dois en ton cœur L’autre jour que j’estois Ce siecle où tu nasquis Le Soleil l’autre jour Deux Venus en Avril Soit que je sois hay Trois ans sont ja passez De vos yeux tout-divins Te regardant assise De toy ma belle Grecque Cruelle il suffisoit Tant de fois s’appointer Quoy ? me donner congé Je t’avois despitee Puis qu’elle est toute hyver Estant pres de ta face Je liay d’un filet D’un profond pensement Je fuy les grands chemins Chef escole des arts Si j’estois seulement De vos yeux le mirouer 4 L’arbre qui met à croistre Osiez vostre beauté De vostre belle vive Nous promenant tous seuls Cent et cent fois le jour Tousjours pour mon sujet Vous me distes, Maistresse Voicy le mois d’Avril D’autre torche mon cœur Agathe où du Soleil Puis que tu cognois bien Comme je regardois Cest amoureux desdain J’avois, en regardant Comme une belle fleur Doux desdains, douce amour Pour voir d’autres beautez Coche cent fois heureux Ton extrême beauté D’un solitaire pas Bien que l’esprit humain Amour a tellement Dessus l’Autel d’Amour J’errois à la volee Bienheureux fut le jour Je sens de veine en veine Madrigal. Si c’est aimer Amour est sans milieu Ma fièvre croist tousjours Je sens une douceur Ne romps point au mestier J’attachay des bouquets Madame se levoit Je ne veux point la mort Si j’ay bien ou mal dit SECOND LIVRE I. Soit qu'un sage amoureux, ou soit qu'un sot me lise II. Afin qu'à tout jamais de siecle en siecle vive III. Amour, qui as ton regne en ce monde si ample IV. Tandis que vous dansez et ballez à vostre aise V. N'oubliez, mon Helene, aujourdhuy qu'il faut prendre VI. Tu es seule mon coeur, mon sang et ma Deesse VII. Hà, que ta Loy fut bonne, et digne d'estre apprise Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle IX. Ny la douce pitié, ny le pleur lamentable X. Adieu belle Cassandre, et vous belle Marie XI. A l'aller, au parler, au flamber de tes yeux XII. Je ne veux comparer tes beautez à la Lune XIII. Si voz yeux cognoissoient leur divine puissance XIV. Si de voz doux regards je ne vais me repaistre XV. Je voyois, me couchant, s'esteindre une chandelle XVI. Helene fut occasion que Troye XVII. Amour, qui tiens tout seul de mes pensers la clef XVIII. Une seule vertu, tant soit parfaite et belle XIX. Bon jour, ma douce vie, autant remply de joye XX. Yeux, qui versez en l'âme, ainsi que deux Planètes XXI. Comme un vieil combatant, qui ne veut plus s'armer XXII. Laisse de Pharaon la terre Egyptienne XXIII. Ces longues nuicts d'hyver, où la Lune ocieuse XXIV. Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle XXV. Cest honneur, ceste loy sont noms pleins d'imposture XXVI. Celle, de qui l'amour veinquit la fantasie XXVII. Heureux le Chevalier, que la Mort nous desrobe XXVIII. Lettre, je te reçoy, que ma Deesse en terre XXIX. Lettre, de mon ardeur veritable interprete XXX. Le soir qu'Amour vous fist en la salle descendre XXXI. Je voy mille beautez, et si n'en voy pas une XXXII. Ces cheveux, ces liens, dont mon coeur tu enlasses XXXIII. Voulant tuer le feu, dont la chaleur me cuit XXXIV. Je suis esmerveillé que mes pensers ne sont XXXV. Belle gorge d'albastre, et vous chaste poictrine XXXVI. Lors que le Ciel te fist, il rompit la modelle XXXVII. Je te voulois nommer pour Helene, Ortygie XXXVIII. J'errois en mon jardin, quand au bout d'une allee XXXIX. De Myrthe et de Laurier fueille à fueille enserrez XL. Seule sans compagnie en une grande salle XLI. Qu'il me soit arraché des tetins de sa mere XLII. Passant dessus la tombe, où ta moitié repose XLIII. Je ne serois marry, si tu comptois ma peine XLIV. Mon ame mille fois m'a predit mon dommage XLV. Il ne faut s'esbahir, disoient ces bons veillars XLVI. Ah, belle liberté, qui me servois d'escorte XLVII. Tes freres les Jumeaux, qui ce mois verdureux XLVIII. Ny ta simplicité, ny ta bonne nature XLIX. Ceste fleur de Vertu, pour qui cent mille larmes L. Afin que ton honneur coule parmy la plaine LI. Ainsi que ceste au coule et s'enfuyt parmy l'herbe LII. Il ne suffit de boire en l'eau que j'ay sacree LIII. Adieu, cruelle, adieu, je te suis ennuyeux LIV. Je m'enfuy du combat, ma bataille est desfaite LV. Je chantois ces Sonets, amoureux d'une Heleine * Les titres précédés d'un carré bleu sont des liens vers les textes. |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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