Gil Def Sam 20 Mar - 14:34
HISTOIRE ET POLITIQUE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
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Les Zeppelins sur Paris "Les Ailes rouges de la guerre" - 1916 Emile Verhaeren
Sous les étoiles d’or d’un ciel ornemental Glissent les Zeppelins dans la clarté hardie Et le vent assaillant leurs parois de métal En fait luire et siffler l’armature arrondie.
Un but sûr, mais lointain, les hèle et les conduit ; Et tandis qu’ils ne sont encor qu’ombre et mystère Leur vol énorme et lourd s’avance dans la nuit, Et passe on ne sait où, au-dessus de la terre.
Les plaines et les bois se dérobent sous eux Et les coteaux avec leurs fermes suspendues Et le bourg et la ville aux étages nombreux D’où leur présence proche est soudain entendue.
Aussitôt jusqu’au Sud, et de l’Est et du Nord, S’émeut et retentit le télégraphe immense ; La menace est criée et la vie et la mort Organisent partout l’attaque ou la défense.
De toutes parts est perforé l’espace gris ; Des foyers de lumière en tous coins se dévoilent Et leurs barres de feu vont ramant sur Paris Avant de remonter se cogner aux étoiles.
Ceux qui guident le vol des navires, là-haut, Voient luire à leurs côtés la grande Ourse et les flammes D’Hercule et d’Orion, d’Hélène et des Gémeaux, Et s’estomper au loin le Louvre et Notre-Dame.
La ville est à leurs pieds et se tasse en sa nuit Et se range et s’allonge aux deux bords de la Seine ; Voici ses palais d’or et ses quais de granit Et sa gloire pareille à la gloire romaine.
L’ivresse monte en eux et leur orgueil est tel Que rien jusqu’à leur mort ne le pourra dissoudre. Ne sont-ils pas à cet instant les rois du ciel Et les dieux orageux qui promènent la foudre ?
Ils bondissent dans l’air lucide ; ils vont et vont, Évoquant on ne sait quel mythe en leur mémoire Et creusent plus avant un chemin plus profond, Dites, vers quel destin de chute ou de victoire.
Les projecteurs géants croisent si fort leurs feux Qu’on dirait une lutte immense entre les astres Et que les Zeppelins se décident entre eux À déclencher soudain la mort et les désastres.
Pourtant jusqu’à Paris aucun n’est parvenu. Avant qu’un monument ne devienne ruine Ils s’en sont allés tous, comme ils étaient venus Avec le coup de l’échec dur en leur poitrine.
Ils n’ont semé que ci et là, de coins en coins, La mitraille qu’ils destinaient au dôme unique Où dort celui qui les ployait sous ses deux poings Et les dominait tous, de son front titanique.
Et, peut-être, est-ce lui qui les a rejetés Du côté des chemins où la fuite s’accoude, Rien qu’à se soulever, lentement, sur son coude Tel que pour le réveil Rude l’avait sculpté.
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LES ZEPELLINS DUR PARIS
Dès le début de la Première Guerre mondiale, Paris subit des bombardements aériens en particulier par des dirigeables allemands nommés Zeppelins. Heureusement, toutes les machines volantes ont encore peu de capacités de destruction.
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)