Gil Def Ven 26 Mar - 10:20
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La Belle au bois dormant "Premières poésies" - 1874 Louise Ackermann
Une princesse, au fond des bois, A dormi cent ans autrefois, Oui, cent beaux ans, tout d’une traite. L’enfant, dans sa fraîche retraite, Laissait courir le temps léger. Tout sommeillait à l’entour d’elle : La brise n’eût pas de son aile Fait la moindre feuille bouger ; Le flot dormait sur le rivage ; L’oiseau, perdu dans le feuillage,
Était sans voix et sans ébats ; Sur sa tige fragile et verte La rose restait entr’ouverte : Cent printemps ne l’effeuillaient pas ! Le charme eût duré, je m’assure, À jamais, sans le fils du roi. Il pénétra dans cet endroit, Et découvrit par aventure Le trésor que Dieu lui gardait. Un baiser, bien vite, il dépose Sur la bouche qui, demi-close, Depuis un siècle l’attendait. La dame, confuse et vermeille, À cet inconnu qui l’éveille Sourit dans son étonnement. Ô surprise toujours la même ! Sourire ému ! Baiser charmant ! L’amour est l’éveilleur suprême, L’âme, la Belle au bois dormant.
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LA BELLE AU BOIS DORMANT
"La Belle au bois dormant " est un conte populaire dont les premières versions seraient apparues au XIVe siècle. Les versions les plus connues sont celle de Charles Perrault publiée en 1697 et celle des frères Grimm publiée en 1812.
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)