Gil Def Jeu 12 Aoû - 17:30
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Voilà Gil DEF. N° 876 / 12.08.2021
I
Qui j’étais, qui je suis, le bail avant le trou Depuis toujours, tant et plus, tel choix que je souligne Tresser autour du cou ce motif des gens dignes L’unique parti pris : la vie, malgré les coups
II
Pensée intermittente, mais incise à s’y saisir, A l’escrime de tout, voix éparses de traboule Que peut-on rejoindre au temps comme eau qui coule Vaste océan que l’Etre où tout va s’engloutir
III
Tristesse comme deuil, combien de ce savoir, Tous les pouvoirs sonneurs, hurle-vents du drame, Aux résistants je suis mains tendues et sans armes Volontaire d’un pas vers qui se fait miroir
IV
Résolu, bifurquer, ne pas appartenir Signifier la voix de son cœur innombrable Ses cordes sensibles et fréquences capables Des métamorphoses à pouvoir s’y grandir
V
Les moulins de toujours, l’élan à tout revoir Voyageurs de ce temps, pourquoi tant de tapages Tant de simulacres concédés aux outrages S’y tenir, c’est périr, gardez-vous des bavards
VI
Ainsi fait comme branche au sort d’être coupée Point ne sert d’y penser d’en parler en rudesse Tant que je peux servir les plus tendres adresses A tout cherche-monde, priant, désemparé
VII
Parvenu au parloir de ces choses qui font Sens, sans ‘équivoque, sans concession vulgaire Avec la tentation d’un testament à faire Voilà, je m’en remets au souffle des passions
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)