Romance de la Luna, Luna - Federico García Lorca (1898-1936)
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Romance de la Luna, Luna - Federico García Lorca (1898-1936)
Romance de la Luna, Luna "Romancero gitano" - 1928 Federico Garcia Lorca (1898-1936) Récitante : Lola Flores Romance de la Luna, Luna "Romancero gitano" - 1928 Federico Garcia Lorca Musique : Carmen Paris Interprète :Carmen Paris La luna vino a la fragua con su polisón de nardos. El niño la mira mira. El niño la está mirando. En el aire conmovido mueve la luna sus brazos y enseña, lúbrica y pura, sus senos de duro estaño. Huye luna, luna, luna. Si vinieran los gitanos, harían con tu corazón collares y anillos blancos. Niño, déjame que baile. Cuando vengan los gitanos, te encontrarán sobre el yunque con los ojillos cerrados. Huye luna, luna, luna, que ya siento sus caballos. Níno, déjame, no pises mi blancor almidonado. El jinete se acercaba tocando el tambor del llano Dentro de la fragua el niño, tiene los ojos cerrados. Por el olivar venían, bronce y sueño, los gitanos. Las cabezas levantadas y los ojos entornados. ¡Cómo canta la zumaya, ay cómo canta en el árbol! Por el cielo va la luna con un niño de la mano. Dentro de la fragua lloran, dando gritos, los gitanos. El aire la vela, vela. El aire la está velando. Romance de la lune Traduction : Mathilde Pomès La lune vient à la forge avec sa tournure en nards. L'enfant la fixe, la fixe, l'enfant la regarde fixe. À travers l'air tout ému, la lune étire ses bras et montre, lubrique et pure, ses seins durs de dur étain. - Hou ! fuis, lune, lune, lune ! Car si les gitans venaient, ils feraient avec ton cœur blancs colliers et blancs anneaux. - Enfant, laisse-moi danser. Lorsque viendront les gitans te trouveront sur l'enclume et tes petits yeux fermés. - Hou ! fuis, lune, lune, lune ! déjà j'entends les chevaux. - Laisse, enfant, ne foule pas ma blancheur amidonnée. Le cavalier se rapproche, faisant sonner le tambour, le grand tambour de la plaine et, dans la forge, l'enfant a ses petits yeux fermés. Par les champs d'oliviers viennent - bronze et rêve - les gitans, la tête très haut levée et les yeux, les yeux mi-clos. Comme chante la chouette, comme elle hulule sur l'arbre ! À travers le ciel chemine la lune avec un enfant qu'elle emmène par la main. Et dans la forge, les pleurs les pleurs et cris des gitans et le vent qui veille, veille, le vent qui fait la veillée. |
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