Gil Def Jeu 8 Juin - 17:53
MANIFESTEMENT CHERCHE-MONDE
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Les humanités miroirs Gil DEF - N° 868 / 03.01.2020
A quelle invitation sérieuse puis-je encore m’attendre, Comme tant d’autres suis insignifiant et clandestin La société n’est que harcèlements en tout entretien Son seul intérêt, l’argent, à s’en prendre ou à s’y pendre
De ces dernières années, que puis-je retenir qui m’ait permis De rester débout, d’échapper à l’assommoir des faillites Des négations de la vie, des corruptions d’une élite, La fabrique des impostures à nous pourrir l’esprit
Mon cher pays a disparu, c’était paraît-il nécessaire De s’en faire le fossoyeur, n’attendrais pas la modernité Fallait consentir à s’endetter pour raser le passé, S’oublier d’avoir un avis dérangeant même minoritaire
Les gens de chez moi, l’indéfectible sens de l’accueil Les conversations s’accordant l’âge de tous les braves Que sont-ils devenus sinon confusément une entrave A la liberté d’être en confiance, comme premier seuil
Solitaire aux désaccords comme jamais depuis l’enfance A l’extinction de tout big-bang, à l’abus des tourments Ne veux pourtant m’y résoudre, ne serai pas pénitent Ni par misère, ni par colère, du verdict des offenses
N’ai jamais conçu de devoir attendre qu’on veuille bien M’adresser un regard comme possible alternative A tous les préjugés et maudites peurs qui s’en suivent Contre l’indifférence ou le mépris suis gagne-terrain
N’ai rien à revendiquer, mon identité c’est une quête Des humanités qui manifestent leurs désirs de beautés Qui outrepassent les idolâtries et discours exaspérés De l’impuissance à faire place aux gens honnêtes
Chacun, chacune que je rencontre, c’est quel miroir Miroir sans tain, miroir brisé ou miroir d’une offrande Du meilleur que je puisse recevoir sans commande Pour autant n’accuse de rien qui passe sans me voir
Puissions-nous être miroirs et ainsi nous reconnaître Savoir nos besoins et qui peut l’aide sans retard Contre le manque, l’isolement, et les trous noirs A cause de peines absorbant tout à se démettre
Vous à qui je dis et dirais encore de mon chemin Au plaisir de vous revoir, l’invention d’une Ficelle Longue en kilomètres et ma rime à tire d’aile Restez ce que vous êtes, et ne pensez pas demain
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)