Muerto de amor - Federico Garcia Lorca (1898-1936)
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Muerto de amor - Federico Garcia Lorca (1898-1936)
Muerto de amor - Mort d'amour
Récitante : Maria Casarès
A Margarita Manso ¿Qué es aquello que reluce por los altos corredores? Cierra la puerta, hijo mío, acaban de dar las once. En mis ojos, sin querer, relumbran cuatro faroles. Será que la gente aquella estará fregando el cobre. Ajo de agónica plata la luna menguante, pone cabelleras amarillas a las amarillas torres. La noche llama temblando al cristal de los balcones, perseguida por los mil perros que no la conocen, y un olor de vino y ámbar viene de los corredore. Brisas de caña mojada y rumor de viejas voce, resonaban por el arco roto de la media noche. Bueyes y rosas dormían. Sólo por los corredores las cuatro luces clamaban con el furor de San Jorge. Tristes mujeres del valle bajaban su sangre de hombre, tranquila de flor cortada y amarga de muslo joven. Viejas mujeres del río lloraban al pie del monte, un minuto intransitable de cabelleras y nombres. Fachadas de cal, ponían cuadrada y blanca la noche. Serafines y gitanos tocaban acordeones. Madre, cuando yo me muera, que se enteren los señores. Pon telegramas azules que vayan del Sur al Norte. Siete gritos, siete sangres, siete adormideras dobles, quebraron opacas lunas en los oscuros salones. Lleno de manos cortadas y coronitas de flore, el mar de los juramentos resonaba, no sé dónde. Y el cielo daba portazos al brusco rumor del bosque, mientras clamaban las luce en los altos corredores. "Romancero Gitano" - 1928 | À Margarita Manso Que voit-on ici reluire dans les profonds corridors ? O mon fils, ferme la porte, il vient de sonner onze heures. Dans mes yeux, sans le vouloir, brillent quatre lampions. C'est que les gens de là-bas doivent astiquer les cuivres. Ail d'argent, agonisant, la lune décroissante met des chevelures d'or clair à l'or clair des hautes tours. La nuit appelle en tremblant le cristal des balcons, poursuivie par les mille chiens qui ne la connaissent et une odeur de vin et d’ambre remonte des corridors. Brises de roseaux mouillés et rumeurs de vieilles voix, résonnaient à travers l’arc délabré de la nuit. Deux héros dormaient. Seules par les corridors les quatre lumières clamaient avec la fureur de Saint Georges. Tristes les femmes du vallon Portaient en elles leur sang d’homme. Leur sang calme de fleur coupée et amer de cuisse jeune De vieilles femmes du fleuve pleuraient au pied du mont une minute impraticable de chevelures et de noms. Des façades de chaux rendaient blanche et carrée la nuit. Séraphins et gitanes jouaient de l’accordéon. Mère, lorsque je me mourrai, qu'on en informe le seigneur, envoie des télégrammes bleus qui aillent au-dessus de l'or Sept cris, sept sangs sept fleurs de pavots doubles, ont brisé d'opaques lunes dans les obscurs salons Pleine de mains à couper, de diadèmes de fleurs, résonnait je ne sais où la mer vaste des serments. Et le ciel faisait claquer les portes à la brusque rumeur du bois tandis que clamaient les lumières dans les profonds corridors. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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