Gil Def Mar 6 Oct - 11:39
MANIFESTEMENT CHERCHE-MONDE
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La vie avant toute chose Gil DEF - N° 873 / 13.02.2020
Si vous aussi, les jardins suspendus, les portiques De la genèse des grâces et des jours parfaits La souvenance heureuse de quand l’on naît, renaît S’instruit à pencher, côté touchant et magnifique
Si vous aussi, la seule valeur est le même horizon De chaque fois le don d’une nouvelle mesure A toute attention, intention, à toute aventure A l’envie d’être, de vivre et d’en faire cent raisons
Si vous aussi, le langage fort, ce sont les actes La primauté aux amours, aux croisées d’inventions La tendresse, le plein d’efforts de la réaction A tout malheur qui pourrait faire mourir tout pacte
Si vous aussi, l’appétence pour le tout autour Les énigmes d’ici et d’ailleurs, les phénomènes Big-bang, effet papillon, ou collier de gemmes Les traces d’ancêtres en quête d’un bon séjour
Conviendrez-vous que l’époque est une affaire D’incapacités, de déficits à savoir donner A chacun, chacune, le temps des actes libérés De toute aliénation ou crainte ou misère
Combien l’inculture, l’absurdité du faire-valoir Le tri sélectif des opinions, des convictions Tout ça pour s’exaspérer de tant d’impositions Brutales et d’un quotidien de l’assommoir
Le rien d’une intelligence, l’usage de violence Par tout pouvoir exclusif qui force à déchoir Toute humanité, à prostituer le moindre espoir De paix, de science et bonté des accordances
Si vous aussi, le cherche-monde infiniment Les instances pour créer sa voie de délivrance La suprématie de la vie pour toute portance La résilience pour garder au meilleur son temps
Si vous aussi, les arguments des manifestes A s’envoyer des adresses qui font tant plaisir En signets, ricochets ou pointe de désir Ainsi soit l’humanité féconde de telle geste
Si vous aussi, in extenso du grand parti pris Pour les compagnies, à chacun, à chacune Sa façon d’être un atout de bonne fortune Un charme singulier qui jamais ne s’oublie
Par et pour ce que sont les nourritures terrestres Sans un manquement ni pour le corps ni pour l’esprit Demande plus que de résister aux infamies Changer de matrice pour ne jamais être en reste
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)