Les oiseaux - René François Sully Prudhomme
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Les oiseaux - René François Sully Prudhomme
L'HOMME ET LA NATURE LE MONDE ANIMAL |
Les oiseaux "Stances et poèmes" - 1865 René François Sully Prudhomme Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour sans ombre et l’air, à vous les ailes Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs ! Des plus parfaits vivants qu’ait formés la nature, Lequel plus aisément plane sur les forêts, Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure, Suit mieux des quatre vents la céleste aventure, Et regarde sans peur le soleil d’aussi près ? Lequel sur la falaise a risqué sa demeure Si haut qu’il vît sous lui les bâtiments bercés ? Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l’heure, Si prompt qu’à l’occident les roseaux qu’il effleure, Qnand il touche au levant, ne sont pas redressés ? Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour, à vous l’espace ! à vous les ailes Qui promènent les yeux aussi loin que les coeurs ! Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles ; Vos chantres sont des bois le délice et l’honneur ; Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles : Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ; Car vous venez du ciel et vous portez bonheur. Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines Se perdent dans l’azur comme les jours heureux, Sentent moins l’aiguillon de leurs superbes haines ; Et les durs criminels chargés de justes chaînes Peuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux. Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailes Qui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs ! Autres textes du même auteur A Alfred de Vigny A André Chénier A Jean Aicard A l'Océan A la Grèce A Leconte de Lisle A Marceline Desbordes-Valmore A Rémy Belleau A Ronsard A Théodore de Banville A Théophile Gautier Ah le cours de mes ans Au jour le jour Aux amis inconnus Aux poètes futurs Ce qui dure Cri perdu Eclaircie Immortelle Je me croyais poète L'agonie L'artiste L'automne L'épée L'escrime L'une d'elles La beauté fait croire La création La mémoire La mer La musique La poésie La Prière La roue La source des vers La terre et l'enfant La Vénus de Milo La vieillesse La violette Le château de Vaux Le cygne Le dernier adieu Le meilleur moment des amours Le premier deuil Le réveil Le seul qui sache Le temps perdu Le vase brisé Les amours terrestres Les berceaux Midi au village Paysan Première solitude Pluie Prière Science et poésie Sur la mort Un rendez-vous Une larme Victor Hugo |
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