COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-26%
Le deal à ne pas rater :
369€ PC Portable HP 15-fd0064nf – 15,6″ FHD 8 Go / 256 Go + ...
369.99 € 497.99 €
Voir le deal

Le cygne - René François Sully Prudhomme

Aller en bas

Le cygne - René François Sully Prudhomme Empty Le cygne - René François Sully Prudhomme

Message  Gil Def Ven 25 Déc - 15:18

 Le cygne - René François Sully Prudhomme 989837  Le cygne - René François Sully Prudhomme 989837  Le cygne - René François Sully Prudhomme 989837  


L'HOMME ET LA NATURE
LE MONDE ANIMAL

Le cygne - René François Sully Prudhomme 0_somm60





Le cygne
"Les Solitudes" - 1869
René François Sully Prudhomme
Récitant : Jean Marchat





Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
À des neiges d'avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure ;
La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent : il y rôde ; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule ;
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,
À l'heure où toute forme est un spectre confus,
Où l'horizon brunit, rayé d'un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit
Et que la luciole au clair de lune luit,
L'oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflète
La splendeur d'une nuit lactée et violette,
Comme un vase d'argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.




Autres textes du même auteur

A Alfred de Vigny
A André Chénier
A Jean Aicard
A l'Océan
A la Grèce
A Leconte de Lisle
A Marceline Desbordes-Valmore
A Rémy Belleau
A Ronsard
A Théodore de Banville
A Théophile Gautier
Ah le cours de mes ans
Au jour le jour
Aux amis inconnus
Aux poètes futurs
Ce qui dure
Cri perdu
Eclaircie
Immortelle
Je me croyais poète
L'agonie
L'artiste
L'automne
L'épée
L'escrime
L'une d'elles
La beauté fait croire
La création
La mémoire
La mer
La musique
La poésie
La Prière
La roue
La source des vers
La terre et l'enfant
La Vénus de Milo
La vieillesse
La violette
Le château de Vaux
Le dernier adieu
Le meilleur moment des amours
Le premier deuil
Le réveil
Le seul qui sache
Le temps perdu
Le vase brisé
Les amours terrestres
Les berceaux
Les oiseaux
Midi au village
Paysan
Première solitude
Pluie
Prière
Science et poésie
Sur la mort
Un rendez-vous
Une larme
Victor Hugo









_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6671
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum