Lamento - Théophile Gautier
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Lamento - Théophile Gautier
LA MORT ET LE DEUIL |
Lamento "La comédie de la mort" - 1838 Théophile Gautier Connaissez-vous la blanche tombe, Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if ? Sur l’if, une pâle colombe, Triste et seule, au soleil couchant, Chante son chant. Un air maladivement tendre, À la fois charmant et fatal, Qui vous fait mal, Et qu’on voudrait toujours entendre ; Un air, comme en soupire aux cieux L’ange amoureux. On dirait que l’âme éveillée Pleure sous terre à l’unisson De la chanson, Et du malheur d’être oubliée Se plaint dans un roucoulement Bien doucement. Sur les ailes de la musique On sent lentement revenir Un souvenir ; Une ombre de forme angélique Passe dans un rayon tremblant, En voile blanc. Les belles-de-nuit, demi-closes, Jettent leur parfum faible et doux Autour de vous, Et le fantôme aux molles poses Murmure en vous tendant les bras : "Tu reviendras ?" Oh ! jamais plus, près de la tombe, Je n’irai, quand descend le soir Au manteau noir, Ecouter la pâle colombe Chanter sur la branche de l’if Son chant plaintif ! Autres textes du même auteur A des amis qui partaient A deux beaux yeux Absence Ambition Après le feuilleton Baiser rose, baiser bleu Camélia et pâquerette Carmen Ce que disent les hirondelles Clémence Consolation Coquetterie posthume Diamant du coeur Elégie I (Je l'aime d'amour profond) Infidélité L'art L'Aveugle L'Escurial L'horloge L'oiseau captif La bonne journée La caravane La demoiselle La fleur qui fait le printemps La jeune fille La montre La mort est multiforme La petite fleur rose La rose-thé La Source La tulipe La vie dans la mort 1 Le bengali Le Luxembourg Le marais Le merle Le premier rayon de mai Le poète et la foule Le Pot de fleurs Le roi solitaire Le ruisseau Le sentier Le trou du serpent Les affres de la mort Les colombes Les joujoux de la morte Mon oeil, sur le cadran fixé, calcule Moyen Age Nativité Niobé Nonchaloir Notre-Dame Pendant la tempête Pensées d'automne Plaintive tourterelle Pluie Premier sourire du printemps Serment Soleil couchant Sonnet V (Qu'est-ce que le bonheur...) Symbole en blanc majeur Tes yeux si beaux Terza Rima Tristesse en mer Versailles Vous étiez sous un arbre assise en robe blanche Voyage |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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