Gil Def Dim 21 Mar - 8:44
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L'enterrement "Oeuvres posthumes" - 1911 Paul Verlaine
Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille, La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille, Le prêtre, en blanc surplis, qui prie allègrement,
L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille, Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement, S’installe le cercueil, le mol éboulement, De la terre, édredon du défunt, heureux drille,
Tout cela me paraît charmant, en vérité ! Et puis, tout rondelets sous leur frac écourté, Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens, Et puis, cœurs élargis, fronts où flotte une gloire, Les héritiers resplendissants !
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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