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Et mon père* - Nicolas Peyrac (1976)

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Et mon père* - Nicolas Peyrac (1976) Empty Et mon père* - Nicolas Peyrac (1976)

Message  Gil Def Mar 7 Juin 2022 - 5:15

Et mon père* - Nicolas Peyrac (1976) 3784379507



Et mon père
Paroles et Musique : Nicolas Peyrac
Album "Nicolas Peyrac" (1976)
Interprète : Nicolas Peyrac





Quand vous dansiez en ce temps-là
Pas besoin de pédale wah-wah
C'était pas la bossa nova
Mais ça remuait bien déjà

Les caves étaient profondes
Et la ronde Ne s'arrêtait pas
Un vieux piano bastringue
Et les dingues Tournoyaient déjà

Et Juliette avait encore son nez
Aragon n'était pas un minet
Sartre était déjà bien engagé
Au Café de Flore, y avait déjà des folles

Et mon père venait de débarquer
Il hantait déjà les boutiquiers
Dans sa chambre, on troquait du café
Il ignorait qu'un jour, j'en parlerais

Quand vous flirtiez en ce temps-là
Vous vous touchiez du bout des doigts
La pilule n'existait pas
Fallait pas jouer à ces jeux-là

Vous vous disiez je t'aime
Parfois même vous faisiez l'amour
Aujourd'hui, deux salades, trois tirades
Et c'est l'affaire qui court

L'oncle Adolf s'était déjà flingué
Son Eva l'avait accompagné
Des fois qu'il aurait voulu draguer
Qui sait si, là-haut, il n'y a pas des folles

Et mon père allait bientôt planter
Cette graine qui allait lui donner
Ce débile qui essaie de chanter
Il ignorait que viendraient mes cadets

Quand vous chantiez en ce temps-là
L'argent ne faisait pas la loi
Les hit parades n'existaient pas
Du moins, ils n'étaient pas de poids

Tu mettais des semaines et des semaines
Parfois des années
Si t'avais pas de tripes, ta boutique
Tu pouvais la fermer

Et Trenet avait mis des années
Brassens commençait à en baver
Et Bécaud astiquait son clavier
Monsieur Brel ne parlait pas encore des folles

Et mon père venait de débarquer
Là où restait quelque humanité
Là où les gens savent encore parler
De l'avenir même s'ils sont fatigués

Et Juliette avait encore son nez
Aragon n'était pas un minet
Sartre était déjà bien engagé
Au Café de Flore, y avait déjà des folles

Et mon père venait de débarquer
Là où restait quelque humanité
Là où les gens savent encore parler
De l'avenir même s'ils sont fatigués



"La vie secrète des chansons" - André Manoukian








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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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