2023 : "Frontières" - Anthologie, Editions Bruno Doucey
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2023 : "Frontières" - Anthologie, Editions Bruno Doucey
Présentation par Bruno Doucey et Ariane Lefauconnier L’éditeur et poète Bruno Doucey souligne dans avant-propos la pertinence du thème "Frontières", choisi par Sophie Nauleau pour le 25e Printemps des Poètes dont elle est la directrice artistique depuis 2017. Au rythme des pages s’ouvrent les horizons alors que les guerres contemporaines dressent murs et barbelés. Transgresser, résolument. Les titres des treize sections de l’anthologie reflètent une poésie universelle, compagne de nos vies et non idole intouchable ou passe-temps mièvre : quels que soient les "Lignes, bornes, murs et grilles", tels des "Conquistadors, passeurs, maquisards et résistants", nous sommes invités à aller d’Ukraine en Corée, de Palestine en Afriques, de passer "Entre les vivants et les morts", entre "Réel et imaginaire", entre "Soi et l’autre" et même entre "Soi et soi" ; d’aller "Vers demain " et vers "Babel", convaincus qu’"Il y avait un jardin qu’on appelait la terre". Les notices biographiques signalent l’ampleur de l’aventure. Les poèmes sont d’hommes et de femmes, représentés selon une rigoureuse parité. Ils sont en vie, pour la plupart, nés en Iran, Syrie, Mongolie, Tahiti, Canada ou encore en Albanie… parfois exilés. Certains poètes sont connus – Hélène et René Guy Cadou, Charles Juliet, Jean-Pierre Siméon ou Stéphane Bataillon. D’autres déplacent notre regard, comme Olivier Adam ou Margaret Atwood, célèbres pour leurs romans, et dont nous découvrons la fibre poétique. Et que dire de ces noms difficiles à prononcer et dont les vers sautent au visage et vont droit au cœur ! Aucun impératif formel : prose poétique, vers libres ou non, chant, slam, performance, ces formes établissent souvent des correspondances avec d’autres arts de la scène. Pour conclure (momentanément), cette exploration sans complexe ni limite, inaugurée par l’auteur-compositeur-interprète, Bernard Lavilliers, grand voyageur, se termine avec le Camerounais Capitaine Alexandre « Tu as/Tant de rêves/ En corps » tandis que Sapho, la Marocaine, proclame que « Le monde est vaste », rejoignant Jeanne Benameur qui suscite « un monde où les gardes-frontières montreraient d’un geste ample les contrées pour nous inviter à oser le pas/ comme on ouvre une porte pour que l’invité franchissent le seuil », avant l’acrostiche collectif offert en quatrième de couverture. Oui, décloisonner, franchir les frontières et que la poésie « douce langue natale » couvre le fracas des armes, désarme les haines fratricides. La poésie après Auschwitz et l’Ukraine ? Évidemment. |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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