La Demoiselle - Théophile Gautier
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La Demoiselle - Théophile Gautier
L'HOMME ET LA NATURE LE MONDE ANIMAL |
La Demoiselle "Premières Poésies" - 1830 Théophile Gautier Sur la bruyère arrosée De rosée ; Sur le buisson d’églantier ; Sur les ombreuses futaies ; Sur les haies Croissant au bord du sentier ; Sur la modeste et petite Marguerite, Qui penche son front rêvant ; Sur le seigle, verte houle Qui déroule Le caprice ailé du vent ; Sur les prés, sur la colline Qui s’incline Vers le champ bariolé De pittoresques guirlandes ; Sur les landes ; Sur le grand orme isolé, La demoiselle se berce ; Et s’il perce Dans la brume, au bord du ciel, Un rayon d’or qui scintille, Elle brille Comme un regard d’Ariel. Traversant, près des charmilles, Les familles Des bourdonnants moucherons, Elle se mêle à leur ronde Vagabonde, Et comme eux décrit des ronds. Bientôt elle vole et joue Sur la roue Du jet d’eau qui, s’élançant Dans les airs, retombe, roule Et s’écoule En un ruisseau bruissant. Plus rapide que la brise, Elle frise, Dans son vol capricieux, L’eau transparente où se mire Et s’admire Le saule au front soucieux ; Où, s’entr’ouvrant blancs et jaunes, Près des aunes, Les deux nénuphars en fleurs, Au gré du flot qui gazouille Et les mouille, Étalent leurs deux couleurs ; Où se baigne le nuage ; Où voyage Le ciel d’été souriant ; Où le soleil plonge, tremble, Et ressemble Au beau soleil d’Orient. Et quand la grise hirondelle Auprès d’elle Passe, et ride à plis d’azur, Dans sa chasse circulaire, L’onde claire, Elle s’enfuit d’un vol sûr. Bois qui chantent, fraîches plaines D’odeurs pleines, Lacs de moire, coteaux bleus, Ciel où le nuage passe, Large espace, Monts aux rochers anguleux, Voilà l’immense domaine Où promène Ses caprices, fleur des airs, La demoiselle nacrée, Diaprée De reflets roses et verts. Dans son étroite famille, Quelle fille N’a pas vingt fois souhaité, Rêveuse, d’être comme elle Demoiselle, Demoiselle en liberté ? Autres textes du même auteur A des amis qui partaient A deux beaux yeux Absence Ambition Après le feuilleton Baiser rose, baiser bleu Camélia et pâquerette Carmen Ce que disent les hirondelles Clémence Consolation Coquetterie posthume Diamant du coeur Elégie I (Je l'aime d'amour profond) Infidélité L'art L'Aveugle L'Escurial L'horloge L'oiseau captif La bonne journée La caravane La demoiselle La fleur qui fait le printemps La jeune fille La montre La mort est multiforme La petite fleur rose La rose-thé La Source La tulipe La vie dans la mort 1 Lamento Le bengali Le Luxembourg Le marais Le merle Le premier rayon de mai Le poète et la foule Le Pot de fleurs Le roi solitaire Le ruisseau Le sentier Le trou du serpent Les affres de la mort Les colombes Les joujoux de la morte Mon oeil, sur le cadran fixé, calcule Moyen Age Nativité Niobé Nonchaloir Notre-Dame Pendant la tempête Pensées d'automne Plaintive tourterelle Pluie Premier sourire du printemps Serment Soleil couchant Sonnet V (Qu'est-ce que le bonheur...) Symbole en blanc majeur Tes yeux si beaux Terza Rima Tristesse en mer Versailles Vous étiez sous un arbre assise en robe blanche Voyage |
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Gil Def- Admin
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