La pluie - Georges Rodenbach
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La pluie - Georges Rodenbach
L'HOMME ET LA NATURE LES PHENOMENES NATURELS |
La pluie "La Jeunesse blanche" - 1886 Georges Rodenbach Oh ! la pluie ! oh ! la pluie ! oh ! les lentes traînées De fils d’eau qu’on dévide aux fuseaux noirs du Temps Et qui semblent mouillés aux larmes des années, Oh ! la pluie ! oh ! l’automne et les soirs attristants ! Oh ! la pluie ! oh ! la pluie ! oh ! les lentes traînées ! Qui dira la douleur sombre du firmament, Route de cimetière avec d’horribles voiles Où les nuages vont élégiaquement, Corbillards cahotant des cadavres d’étoiles. Qui dira la douleur sombre du firmament ? Dans le deuil, dans le noir et le vide des rues, La pluie, elle s’égoutte à travers nos remords Comme les pleurs muets des choses disparues, Comme les pleurs tombant de l’œil fermé des morts Dans le deuil, dans le noir et le vide des rues ! La pluie est un filet pour nos rêves anciens ! Et, dans ses mailles d’eau qui leur font prisonnières Les ailes, ces divins oiseaux musiciens Meurent très longuement d’un regret de lumières. La pluie est un filet pour nos rêves anciens. Comme un drapeau mouillé qui pend contre sa hampe, Notre âme, quand la pluie éveille ses douleurs, Quand la pluie, en hiver, la pénètre et la trempe, Notre âme, elle n’est plus qu’un haillon sans couleurs Comme un drapeau mouillé qui pend contre sa hampe ! Autres textes du même auteur Amour vrai Amours inquiètes Au restaurant Aux mères qui battent leurs enfants Chanteuse d'oubli Charme du passé Collège ancien Fête de village L'eau qui parle L'horloge L'oubli La conscription La maison paternelle La Mer du Nord La mort de la jeunesse La nuit vient La passante Le cimetière Le coffret Les cailloux de Mousny Les cloches Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches Les enfants Les jardins Les jeunes filles Les lions Mysticisme Pour la gloire de Mallarmé Pour le tombeau de Verlaine Premier amour Premiers beaux vers Premières communiantes Ô neige, toi la belle endormeuse des bruits Processions Ses yeux Souvenirs d'enfance Tel soir fané, telle heure éphémère suscite |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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