Marienbad - Barbara (1973)
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Marienbad - Barbara (1973)
Marienbad Paroles : François Wertheimer Musique : Barbara Album "La Louve" (1973) Interprète : Barbara Sur le grand bassin du château de l'idole Un grand cygne noir portant rubis au col Dessinait sur l'eau de folles arabesques Les gargouilles pleuraient de leurs rires grotesques Un Apollon solaire de porphyre et d'ébène Attendait Pygmalion, assis au pied d'un chêne Je me souviens de vous Et de vos yeux de jade Là-bas, à Marienbad Là-bas, à Marienbad Mais où donc êtes-vous ? Où sont vos yeux de jade Si loin de Marienbad Si loin de Marienbad Je portais, en ces temps, l'étole d'engoulevent Qui chantait au soleil et dansait dans l'étang Vous aviez les allures d'un dieu de lune inca En ces fièvres, en ces lieux, en ces époques-là Et moi, pauvre vestale, au vent de vos envies Au cœur de vos dédales, je n'étais qu'Ophélie Je me souviens de vous, Du temps de ces aubades Là-bas, à Marienbad Là-bas, à Marienbad Mais où donc êtes-vous ? Vous chantez vos aubades Si loin de Marienbad Bien loin de Marienbad C'était un grand château, au parc lourd et sombre Tout propice aux esprits qui habitent les ombres Et les sorciers, je crois, y battaient leurs sabbats Quels curieux sacrifices, en ces temps-là J'étais un peu sauvage, tu me voulais câline J'étais un peu sorcière, tu voulais Mélusine Je me souviens de toi De tes soupirs malades Là-bas, à Marienbad A Marienbad Mais où donc êtes-vous ? Où sont vos yeux de jade Si loin de Marienbad Bien loin de Marienbad Mais si vous m'appeliez, un de ces temps prochains Pour parler un instant aux croix de nos chemins J'ai changé, sachez-le, mais je suis comme avant Comme me font, me laissent, et me défont les temps J'ai gardé près de moi l'étole d'engoulevent Les grands gants de soie noire et l'anneau de diamant Je serai à votre heure Au grand château de jade Au cœur de vos dédales Là-bas à Marienbad Nous danserons encore Dans ces folles parades L'œil dans tes yeux de jade Là-bas, à Marienbad Avec tes yeux de jade Nous danserons encore Là-bas, à Marienbad Là-bas, à Marienbad Mais me reviendras-tu ? Au grand château de jade A Marienbad... |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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