COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
Ampli Home Cinema Denon AVR-X1700H à 399€
Voir le deal
399 €

Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000)

Aller en bas

Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) Empty Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000)

Message  Gil Def Mar 4 Juin 2024 - 8:42

  Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) 989837  Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) 989837  Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) 989837  


Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) Mexiqu12

Guadalupe AMOR
(Guadalupe Teresa Amor Schmidtlein)
1918-2000

Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000) PITA3



Yo soy mi propria casa - Je suis ma propre maison


Voz : Guadalupe "Pita" Amor




I

Casa redonda tenía
de redonda soledad:
el aire que la invadía
era redonda armonía
de irrespirable ansiedad.

Las mañanas eran noches,
las noches desvanecidas,
las penas muy bien logradas,
las dichas muy mal vividas.

Y de ese ambiente redondo,
redondo por negativo,
mi corazón salió herido
y mi conciencia turbada.
Un recuerdo mantenido:
redonda, redonda nada.

II

Escaleras sin peldaños
mis penas son para mí,
cadenas de desengaños,
tributos que al mundo di.

Tienen diferente forma
y diferente matiz,
pero unidas por los años,
mis penas, o mis engaños,
como sucesión de daños,
son escaleras en mí.

III

De mi esférica idea de las cosas,
parten mis inquietudes y mis males,
pues geométricamente, pienso iguales
lo grande y lo pequeño, porque siendo,
son de igual importancia; que existiendo,
sus tamaños no tienen proporciones,
pues no se miden por sus dimensiones
y solo cuentan, porque son totales,
aunque esféricamente desiguales.

IV

Me estoy volcando hacia fuera
y ahogándome estoy por dentro.
El mundo es solo una esfera,
y es al mundo al que pidiera
totalidad, que no encuentro.

Totalidad que debiera
yo, en mí misma, realizar,
a fuerza de eliminar
tanta pasión lastimera;
de modo que se extinguiera
mi creciente vanidad
y de este modo pudiera
dar a mi alma saciedad.

V

De mi barroco cerebro,
el alma destila intacta;
en cambio mi cuerpo pacta
venganzas contra los dos.

Todo mi ser en pos
de un final que no realiza;
mas ya mi alma se desliza
y a los dos ya los libera,
presintiéndoles ribera
de total penetración.

VI

Yo soy cóncava y convexa;
dos medios mundos a un tiempo:
el turbio que muestro afuera,
y el mío que llevo dentro.
Son mis dos curvas-mitades
tan auténticas en mí,
que a honduras y liviandades
toda mi esencia les dí.

Y en forma tal conviví
con negro y blanco extremosos,
que a un mismo tiempo aprendí
infierno y cielo tortuosos.






I

La maison ronde avait
de la solitude ronde :
l'air qui l'envahissait
était une harmonie ronde
d'anxiété irrespirable.

Les matins étaient des nuits,
les nuits s'évanouissaient,
les chagrins très bien réalisés,
les bonheurs très mal vécus.

Et de cette atmosphère ronde,
ronde de façon négative,
mon cœur a été blessé
et ma conscience troublée.
Un souvenir a été gardé :
rond, rond rien.

II

Escaliers sans marches
mes chagrins sont pour moi,
des chaînes de déceptions,
les hommages que j'ai rendus au monde.

Ils ont une forme différente
et des nuances différentes,
mais unis par les années,
mes chagrins, ou mes déceptions,
comme une succession de dégâts,
sont des échelles en moi.

III

Sur mon idée sphérique des choses
sont fondés mes soucis et mes maux
parce que géométriquement, je pense égaux
le grand et le petit, parce qu'étant,
ils sont d'égale importance ; qu'existant,
leurs tailles n'ont pas de proportions,
ils ne sont pas mesurées par leurs dimensions
et ne comptent que parce qu'ils sont totaux,
bien que sphériquement inégaux.

IV

Je me tourne vers l'extérieur
et je me noie à l'intérieur.
Le monde n'est qu'une sphère
et c'est au monde que je demande
La totalité que je ne trouve pas.

La totalité que je devrais
en moi-même, réaliser,
à force d'éliminer
tant de passions pitoyables ;
pour que s'éteigne
ma vanité grandissante
et pour que je puisse ainsi
donner à mon âme la satiété.

V

De mon cerveau baroque
l'âme se distille intacte ;
mon corps, quant à lui, se venge
vengeance contre nous deux.

Tout mon être à la poursuite
d'une fin qui ne se réalise pas ;
mais mon âme glisse déjà
et les libère déjà tous les deux,
leur prévoyant un rivage
d'une pénétration totale.

VI

Je suis concave et convexe ;
deux demi-mondes à la fois :
celui, nuageux, que je montre à l'extérieur
et le mien que je porte à l'intérieur.
Ce sont mes deux courbes-moitiés
si authentiques en moi
qu'aux profondeurs et aux légèretés
je leur ai donné toute mon essence.

Et c'est ainsi que j'ai coexisté
avec le noir et le blanc extrêmes
que j'ai appris en même temps
l'enfer et le paradis tortueux.






Autres textes du même auteur :

---





_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6861
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum