Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ESPAGNOL
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Yo soy mi propria casa - Guadalupe "Pita" Amor (1918-2000)
Yo soy mi propria casa - Je suis ma propre maison
Voz : Guadalupe "Pita" Amor
Voz : Guadalupe "Pita" Amor
I Casa redonda tenía de redonda soledad: el aire que la invadía era redonda armonía de irrespirable ansiedad. Las mañanas eran noches, las noches desvanecidas, las penas muy bien logradas, las dichas muy mal vividas. Y de ese ambiente redondo, redondo por negativo, mi corazón salió herido y mi conciencia turbada. Un recuerdo mantenido: redonda, redonda nada. II Escaleras sin peldaños mis penas son para mí, cadenas de desengaños, tributos que al mundo di. Tienen diferente forma y diferente matiz, pero unidas por los años, mis penas, o mis engaños, como sucesión de daños, son escaleras en mí. III De mi esférica idea de las cosas, parten mis inquietudes y mis males, pues geométricamente, pienso iguales lo grande y lo pequeño, porque siendo, son de igual importancia; que existiendo, sus tamaños no tienen proporciones, pues no se miden por sus dimensiones y solo cuentan, porque son totales, aunque esféricamente desiguales. IV Me estoy volcando hacia fuera y ahogándome estoy por dentro. El mundo es solo una esfera, y es al mundo al que pidiera totalidad, que no encuentro. Totalidad que debiera yo, en mí misma, realizar, a fuerza de eliminar tanta pasión lastimera; de modo que se extinguiera mi creciente vanidad y de este modo pudiera dar a mi alma saciedad. V De mi barroco cerebro, el alma destila intacta; en cambio mi cuerpo pacta venganzas contra los dos. Todo mi ser en pos de un final que no realiza; mas ya mi alma se desliza y a los dos ya los libera, presintiéndoles ribera de total penetración. VI Yo soy cóncava y convexa; dos medios mundos a un tiempo: el turbio que muestro afuera, y el mío que llevo dentro. Son mis dos curvas-mitades tan auténticas en mí, que a honduras y liviandades toda mi esencia les dí. Y en forma tal conviví con negro y blanco extremosos, que a un mismo tiempo aprendí infierno y cielo tortuosos. | I La maison ronde avait de la solitude ronde : l'air qui l'envahissait était une harmonie ronde d'anxiété irrespirable. Les matins étaient des nuits, les nuits s'évanouissaient, les chagrins très bien réalisés, les bonheurs très mal vécus. Et de cette atmosphère ronde, ronde de façon négative, mon cœur a été blessé et ma conscience troublée. Un souvenir a été gardé : rond, rond rien. II Escaliers sans marches mes chagrins sont pour moi, des chaînes de déceptions, les hommages que j'ai rendus au monde. Ils ont une forme différente et des nuances différentes, mais unis par les années, mes chagrins, ou mes déceptions, comme une succession de dégâts, sont des échelles en moi. III Sur mon idée sphérique des choses sont fondés mes soucis et mes maux parce que géométriquement, je pense égaux le grand et le petit, parce qu'étant, ils sont d'égale importance ; qu'existant, leurs tailles n'ont pas de proportions, ils ne sont pas mesurées par leurs dimensions et ne comptent que parce qu'ils sont totaux, bien que sphériquement inégaux. IV Je me tourne vers l'extérieur et je me noie à l'intérieur. Le monde n'est qu'une sphère et c'est au monde que je demande La totalité que je ne trouve pas. La totalité que je devrais en moi-même, réaliser, à force d'éliminer tant de passions pitoyables ; pour que s'éteigne ma vanité grandissante et pour que je puisse ainsi donner à mon âme la satiété. V De mon cerveau baroque l'âme se distille intacte ; mon corps, quant à lui, se venge vengeance contre nous deux. Tout mon être à la poursuite d'une fin qui ne se réalise pas ; mais mon âme glisse déjà et les libère déjà tous les deux, leur prévoyant un rivage d'une pénétration totale. VI Je suis concave et convexe ; deux demi-mondes à la fois : celui, nuageux, que je montre à l'extérieur et le mien que je porte à l'intérieur. Ce sont mes deux courbes-moitiés si authentiques en moi qu'aux profondeurs et aux légèretés je leur ai donné toute mon essence. Et c'est ainsi que j'ai coexisté avec le noir et le blanc extrêmes que j'ai appris en même temps l'enfer et le paradis tortueux. |
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Gil Def- Admin
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