Appuntamento a ora insolita - Vittorio Sereni (1913-1983)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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Appuntamento a ora insolita - Vittorio Sereni (1913-1983)
Appuntamento a ora insolita - Rendez-vous à une heure insolite Voce : Mirko Catalano |
La città – mi dico – dove l’ombra quasi più deliziosa è della luce come sfavilla tutta nuova al mattino… "…asciuga il temporale di stanotte» – ride la mia gioia tornata accanto a me dopo un breve distacco. "Asciuga al sole le sue contraddizioni" – torvo, già sul punto di cedere, ribatto. Ma la forma l’immagine il sembiante – d’angelo avrei detto in altri tempi – risorto accanto a me nella vetrina: "Caro – mi dileggia apertamente – caro, con quella faccia di vacanza. E pensi alla città socialista?". Ha vinto. E già mi sciolgo: "Non arriverò a vederla» le rispondo. __________________________(Non saremo più insieme, dovrei dire). "Ma è giusto, fai bene a non badarmi se dico queste cose, se le dico per odio di qualcuno o rabbia per qualcosa. Ma credi all’altra cosa che si fa strada in me di tanto in tanto che in sé le altre include e le fa splendide, rara come questa mattina di settembre… giusto di te tra me e me parlavo: della gioia". ________________Mi prende sottobraccio. "Non è vero che è rara, – mi correggo – c’è, la si porta come una ferita per le strade abbaglianti. È quest’ora di settembre in me repressa per tutto un anno, è la volpe rubata che il ragazzo celava sotto i panni e il fianco gli straziava, un’arma che si reca con abuso, fuori dal breve sogno di una vacanza. ____________________________Potrei con questa uccidere, con la sola gioia…". Ma dove sei, dove ti sei mai persa? "È a questo che penso se qualcuno mi parla di rivoluzione» dico alla vetrina ritornata deserta. | La ville – me dis-je – où l'ombre presque plus délicieuse que la lumière comme elle scintille toute nouvelle au matin... "… elle sèche la tempête d'hier soir" – elle rit ma joie revenue à mes côtés après une courte pause. "Elle sèche au soleil ses contradictions" – sombrement, déjà sur le point de céder, je réponds. Mais la forme, l'image, l'apparence – J’aurais dit d’un ange en d’autres temps – s'est levée à côté de moi dans la vitrine : "Cher – elle se moque de moi ouvertement – cher, avec ce visage de vacances. Et tu penses à la ville socialiste ?". Elle a gagné. Et déjà je fonds : "Non j'arriverai à la voir", je lui réponds. __________________________(Nous ne serons plus ensemble, devrais-je dire). "Mais c'est vrai, tu as raison de ne pas faire attention à moi si je dis ces choses, si je les dis par haine pour quelqu'un ou de colère pour quelque chose. Mais crois l'autre chose qui me fait peur de temps en temps qui inclut les autres et les rend splendides, rares comme cette matinée de septembre… Je parlais justement de toi à moi-même : de la joie." ________________Il me prend le bras. "Ce n'est pas vrai que c'est rare, – je me corrige – ça existe, elle se porte comme une blessure à travers les rues éblouissantes. C'est cette heure de septembre refoulée en moi pendant une année entière, c'est le renard volé que le garçon cachait sous ses vêtements et son côté lui faisait mal, une arme qui se porte avec abus, dehors du bref rêve de vacances. ____________________________Je pourrais avec ça tuer, avec la joie seule...". Mais où es-tu, où es-tu mais perdu ? "C'est à cela que je pense si quelqu'un me parle de révolution" Dis-je à la vitrine désormais déserte. |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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