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Appuntamento a ora insolita - Vittorio Sereni (1913-1983)

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Message  Gil Def Jeu 4 Juil - 17:54

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Appuntamento a ora insolita - Vittorio Sereni (1913-1983) Italie12

Vittorio SERENI
1913-1983

Appuntamento a ora insolita - Vittorio Sereni (1913-1983) Vittorio-sereni




Appuntamento a ora insolita - Rendez-vous à une heure insolite


Voce : Mirko Catalano  




La città – mi dico – dove l’ombra
quasi più deliziosa è della luce
come sfavilla tutta nuova al mattino…
"…asciuga il temporale di stanotte» – ride
la mia gioia tornata accanto a me
dopo un breve distacco.
"Asciuga al sole le sue contraddizioni"
– torvo, già sul punto di cedere, ribatto.
Ma la forma l’immagine il sembiante
– d’angelo avrei detto in altri tempi –
risorto accanto a me nella vetrina:
"Caro – mi dileggia apertamente – caro,
con quella faccia di vacanza. E pensi
alla città socialista?".
Ha vinto. E già mi sciolgo: "Non
arriverò a vederla» le rispondo.

__________________________(Non saremo
più insieme, dovrei dire). "Ma è giusto,
fai bene a non badarmi se dico queste cose,
se le dico per odio di qualcuno
o rabbia per qualcosa. Ma credi all’altra
cosa che si fa strada in me di tanto in tanto
che in sé le altre include e le fa splendide,
rara come questa mattina di settembre…
giusto di te tra me e me parlavo:
della gioia".

________________Mi prende sottobraccio.
"Non è vero che è rara, – mi correggo – c’è,
la si porta come una ferita
per le strade abbaglianti. È
quest’ora di settembre in me repressa
per tutto un anno, è la volpe rubata che il ragazzo
celava sotto i panni e il fianco gli straziava,
un’arma che si reca con abuso, fuori
dal breve sogno di una vacanza.

____________________________Potrei
con questa uccidere, con la sola gioia…".

Ma dove sei, dove ti sei mai persa?

"È a questo che penso se qualcuno
mi parla di rivoluzione»
dico alla vetrina ritornata deserta.






La ville – me dis-je – où l'ombre
presque plus délicieuse que la lumière
comme elle scintille toute nouvelle au matin...
"… elle sèche la tempête d'hier soir" – elle rit
ma joie revenue à mes côtés
après une courte pause.
"Elle sèche au soleil ses contradictions"
– sombrement, déjà sur le point de céder, je réponds.
Mais la forme, l'image, l'apparence
– J’aurais dit d’un ange en d’autres temps –
s'est levée à côté de moi dans la vitrine :
"Cher – elle se moque de moi ouvertement – cher,
avec ce visage de vacances. Et tu penses
à la ville socialiste ?".
Elle a gagné. Et déjà je fonds : "Non
j'arriverai à la voir", je lui réponds.

__________________________(Nous ne serons
plus ensemble, devrais-je dire). "Mais c'est vrai,
tu as raison de ne pas faire attention à moi si je dis ces choses,
si je les dis par haine pour quelqu'un
ou de colère pour quelque chose. Mais crois l'autre
chose qui me fait peur de temps en temps
qui inclut les autres et les rend splendides,
rares comme cette matinée de septembre…
Je parlais justement de toi à moi-même :
de la joie."

________________Il me prend le bras.
"Ce n'est pas vrai que c'est rare, – je me corrige – ça existe,
elle se porte comme une blessure
à travers les rues éblouissantes. C'est
cette heure de septembre refoulée en moi
pendant une année entière, c'est le renard volé que le garçon
cachait sous ses vêtements et son côté lui faisait mal,
une arme qui se porte avec abus, dehors
du bref rêve de vacances.

____________________________Je pourrais
avec ça tuer, avec la joie seule...".

Mais où es-tu, où es-tu mais perdu ?

"C'est à cela que je pense si quelqu'un
me parle de révolution"
Dis-je à la vitrine désormais déserte.






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
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