Shadows - David Herbert Lawrence (1885-1930)
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Shadows - David Herbert Lawrence (1885-1930)
Shadows - Ombres
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And if tonight my soul may find her peace in sleep, and sink in good oblivion, and in the morning wake like a new-opened flower then I have been dipped again in God, and new-created. And if, as weeks go round, in the dark of the moon my spirit darkens and goes out, and soft strange gloom pervades my movements and my thoughts and words then I shall know that I am walking still with God, we are close together now the moon’s in shadow. And if, as autumn deepens and darkens I feel the pain of falling leaves, and stems that break in storms and trouble and dissolution and distress and then the softness of deep shadows folding, folding around my soul and spirit, around my lips so sweet, like a swoon, or more like the drowse of a low, sad song singing darker than the nightingale, on, on to the solstice and the silence of short days, the silence of the year, the shadow, then I shall know that my life is moving still with the dark earth, and drenched with the deep oblivion of earth’s lapse and renewal. And if, in the changing phases of man’s life I fall in sickness and in misery my wrists seem broken and my heart seems dead and strength is gone, and my life is only the leavings of a life: and still, among it all, snatches of lovely oblivion, and snatches of renewal odd, wintry flowers upon the withered stem, yet new, strange flowers such as my life has not brought forth before, new blossoms of me - then I must know that still I am in the hands of the unknown God, he is breaking me down to his own oblivion to send me forth on a new morning, a new man. "The Complete Poems of D. H Lawrence", 1964 | Et si ce soir mon âme peut trouver sa paix dans le sommeil et sombrer dans le bon oubli, et au matin s’éveiller comme une fleur qui s’ouvre alors j’ai été de nouveau trempé en Dieu, et créé de nouveau. Et si, tandis que tournent les semaines dans l’obscur de la lune mon esprit s’obscurcit et s’éteint et qu’une douce étrange nuit pénètre mes mouvements mes pensées mes paroles alors je saurai que je marche toujours avec Dieu, nous sommes tout proches maintenant que la lune est dans l’ombre. Et si, comme l’automne s’enfonce et s’obscurcit je sens la douleur des feuilles qui tombent, et des tiges qui cassent dans les tempêtes et le trouble et la dissolution et la détresse puis la douceur des ombres épaisses, enveloppantes, enveloppantes autour de mon âme et de ma pensée, autour de mes lèvres très douces, comme une pâmoison ou plutôt comme la torpeur murmurée d’un chant triste chanté plus sombre que du rossignol, encore, encore, vers le solstice et le silence des journées brèves, le silence de l’an, l’ombre. alors je saurai que ma vie va toujours avec la sombre terre, inondée du doux oubli de la terre abolie et renouvelée. Et si dans les phases changeantes de la vie humaine Je tombe dans la maladie ou le malheur mes poignets semblant se briser et mon cœur mourir et ma force en-allée et ma vie seulement un déchet de vie ; avec encore dans tout cela des bribes d’oubli enchanteur, des bribes de renouveau d’étranges fleurs d’hiver sur la tige fanée, pourtant de nouvelles, d’étranges fleurs telle qua ma vie n’en avait pas données encore, de nouvelles fleurs de moi – alors je saurai bien que je suis toujours dans les mains du Dieu inconnu, il me dresse rompu à son propre oubli pour m’envoyer, homme nouveau, à un nouveau matin. Traduction : J.J. Mayoux, 1976 |
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Gil Def- Admin
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