Vals de las ramas - Federico Garcia Lorca (1898-1936)
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Vals de las ramas - Federico Garcia Lorca (1898-1936)
Vals de las ramas - Valse dans les branches
Voz : Lorenzo Varela
Homenaje a Vicente Aleixandre por su poema “El vals” Cayó una hoja y dos y tres. Por la luna nadaba un pez. El agua duerme una hora y el mar blanco duerme cien. La dama estaba muerta en la rama. La monja cantaba dentro de la toronja. La niña iba por el pino a la piña. Y el pino buscaba la plumilla del trino. Pero el ruiseñor lloraba sus heridas alrededor. Y yo también porque cayó una hoja y dos y tres. Y una cabeza de cristal y un violín de papel. Y la nieve podría con el mundo si la nieve durmiera un mes, y las ramas luchaban con el mundo, una a una, dos a dos, y tres a tres. ¡Oh, duro marfil de carnes invisibles! ¡Oh golfo sin hormigas del amanecer! Con el muuu de las ramas, con el ay de las damas, con el croo de las ranas, y el gloo amarillo de la miel. Llegará un torso de sombra coronado de laurel. Será el cielo para el viento duro como una pared y las ramas desgajadas se irán bailando con él. Una a una alrededor de la luna, dos a dos alrededor del sol, y tres a tres para que los marfiles se duerman bien. "Poeta en Nueva York", 1940 | Hommage à Vicente Aleixandre pour son poème “La valse” Une feuille chuta, et deux, et trois, Dans la lune nageait un poisson. L’eau dort une heure et la mer blanche en dort cent. La dame était morte sur la branche . La nonne chantait dans le pamplemousse. La fille allait par le pin vers la pigne. Et le pin cherchait la plume de la trille. Mais le rossignol pleurait ses blessures alentour. Et moi aussi, parce qu’une feuille chuta et deux, et trois. Et une tête de cristal et un violon de papier. Et la neige éclipserait le monde si la neige dormait un mois, et les branches luttaient contre le monde, une par une deux par deux et trois par trois. Ô dur ivoire de chairs invisibles ! Ô golfe sans fourmis du point du jour ! Avec le meuuuh des branches, avec le aah des dames, avec le coâ des grenouilles, et la gloup jaune du miel. Viendra un torse d’ombre couronné de laurier. Le ciel sera pour le vent dur comme un mur et les branches arrachées s’en iront danser avec lui. Une par une tout autour de la lune, deux par deux du soleil jusqu’aux cieux, et trois par trois pour que les ivoires s’endorment tout bas. Traduction : Carole Fillière et Zoraida Carandell, 2023 |
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Gil Def- Admin
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