COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay

Aller en bas

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay Empty Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay

Message  Gil Def Sam 9 Nov - 13:11

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay 989837  Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay 989837  Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay 989837


DE L'ART POETIQUE

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait - Joachim Du Bellay 0_som138





Cependant que la Cour mes ouvrages lisait
"Les Regrets" - 1558
Joachim Du Bellay
Récitant : "Mon Livre Audio"






Texte original :

Cependant que la Court mes ouvrages lisoit,
Et que la Sœur du Roy, l’unique Marguerite,
Me faisant plus d’honneur que n’estoit mon merite,
De son bel œil divin mes vers favorisoit,

Une fureur d’esprit au ciel me conduisoit
D’une aile qui la mort et les siecles évite,
Et le docte troppeau qui sur Parnasse habite,
De son feu plus divin mon ardeur attisoit.

Ores je suis muet, comme on voit la Prophete,
Ne sentant plus le dieu qui la tenoit sujette,
Perdre soudainement la fureur et la voix.

Et qui ne prend plaisir qu’un Prince luy commande ?
L’honneur nourrit les arts, et la Muse demande
Le théâtre du peuple et la faveur des Rois.

Texte moderne :

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait,
Et que la sœur du roi, l’unique Marguerite,
Me faisant plus d’honneur que n’était mon mérite,
De son bel œil divin mes vers favorisait,

Une fureur d’esprit au ciel me conduisait
D’une aile qui la mort et les siècles évite,
Et le docte troupeau qui sur Parnasse habite,
De son feu plus divin mon ardeur attisait.

Ores je suis muet, comme on voit la Prophète,
Ne sentant plus le dieu qui la tenait sujette,
Perdre soudainement la fureur et la voix.

Et qui ne prend plaisir qu’un prince lui commande ?
L’honneur nourrit les arts, et la Muse demande
Le théâtre du peuple et la faveur des rois.





Arrow Liens vers les textes de cet auteur





_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 7321
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum