Joies du soir - Victor Hugo
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Joies du soir - Victor Hugo
LA MORT ET LE DEUIL |
Joies du soir "Les Contemplations" - 1856 Victor Hugo Récitant : Denis Podalydès Le soleil, dans les monts où sa clarté s'étale, Ajuste à son arc d'or sa flèche horizontale ; Les hauts taillis sont pleins de biches et de faons; Là rit dans les rochers, veinés comme des marbres, Une chaumière heureuse ; en haut, un bouquet d'arbres; Au-dessous, un bouquet d'enfants. C'est l'instant de songer aux choses redoutables. On entend les buveurs danser autour des tables; Tandis que, gais, joyeux, heurtant les escabeaux, Ils mêlent aux refrains leurs amours peu farouches, Les lettres des chansons qui sortent de leurs bouches Vont écrire autour d'eux leurs noms sur leurs tombeaux. Mourir! demandons-nous, à toute heure, en nous-mêmes : - Comment passerons-nous le passage suprême? - Finir avec grandeur est un illustre effort. Le moment est lugubre et l'âme est accablée; Quel pas que la sortie! - Oh! l'affreuse vallée Que l'embuscade de la mort! Quel frisson dans les os de l'agonisant blême! Autour de lui tout marche et vit, tout rit, tout aime; La fleur luit, l'oiseau chante en son palais d'été, Tandis que le mourant, en qui décroît la flamme, Frémit sous ce grand ciel, précipice de l'âme, Abîme effrayant d'ombre et de tranquillité! Souvent, me rappelant le front étrange et pâle De tous ceux que j'ai vus à cette heure fatale, Etres qui ne sont plus, frères, amis, parents, Aux instants où l'esprit à rêver se hasarde, Souvent je me suis dit : Qu'est-ce donc qu'il regarde, Cet oeil effaré des mourants? Que voit-il?... - O terreur! de ténébreuses routes, Un chaos composé de spectres et de doutes, La terre vision, le ver réalité, Un jour oblique et noir qui, troublant l'âme errante, Mêle au dernier rayon de la vie expirante Ta première lueur, sinistre éternité! On croit sentir dans l'ombre une horrible piqûre. Tout ce qu'on fit s'en va comme une fête obscure. Et tout ce qui riait devient peine ou remord. Quel moment, même, hélas! pour l'âme la plus haute, Quand le vrai tout à coup paraît, quand la vie ôte Son masque, et dit : " Je suis la mort! " Ah! si tu fais trembler même un coeur sans reproche, Sépulcre! le méchant avec horreur t'approche. Ton seuil profond lui semble une rougeur de feu ; Sur ton vide pour lui quand ta pierre se lève, Il s'y penche; il y voit, ainsi que dans un rêve, La face vague et sombre et l'oeil fixe de Dieu. A André Chénier A cette terre où l'on ploie A la mère de l'enfant mort A M. David, statuaire A ma fille A petite Jeanne A qui la faute ? A qui la victoire définitive? A Théophile Gautier A un poète A une jeune fille Aimons toujours! Aimons encore Ainsi nous n'avons plus Strasbourg, nous n'avons plu Après la bataille Aux arbres Aux morts du 4 décembre Avant la conclusion du traité Bêtise de la guerre Ce que c'est que la mort Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Ceux qui vivent sont ceux qui luttent Choses du soir Chose vue un jour de printemps Croire, mais pas en nous Dans la forêt Demain, dès l'aube Depuis six mille ans la guerre Dieu est toujours là Dignes l'un de l'autre Ecrit après la visite d'un bagne Elle avait pris ce pli Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle passa. Je crois qu'elle m'avait souri En écoutant les oiseaux Epitaphe Fêtes de village en plein air Halte en marchant Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles Hymne des transportés Il faut que le poète Il lui disait : vois-tu … J'aime l'araignée J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées Je ne mets pas en peine Je respire où tu palpites Je sais bien qu'il est d'usage Je suis haï. Pourquoi ? Jeanne était au pain sec Jéhovah Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans Jour de fête aux environs de Paris L'aube est moins claire L'Echafaud L'enfant La chauve-souris La coccinelle La fonction du poète La grand-mère La hache? Non jamais? Je n'en veux pour personne La légende de la nonne La mort du Duc de Berry La naissance du Duc de Bordeaux La nichée sous le portail La Vendée ... |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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