En écoutant les oiseaux - Victor Hugo
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En écoutant les oiseaux - Victor Hugo
L'HOMME ET LA NATURE LE MONDE ANIMAL |
En écoutant les oiseaux "Les Contemplations" - 1856 Victor Hugo Récitant : Michaël Lonsdale Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux, De jaser au milieu des branches et des eaux, Que nous nous expliquions et que je vous querelle ! Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle, Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés, De votre mélodie et de votre langage. Celle que j’aime est loin et pense à moi ; je gage, Ô rossignol dont l’hymne, exquis et gracieux Donne un frémissement à l’astre dans les cieux, Que ce que tu dis là, c’est le chant de son âme. Vous guettez les soupirs de l’homme et de la femme, Oiseaux ; quand nous aimons et quand nous triomphons, Quand notre être, tout bas, s’exhale en chants profonds, Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles, Vous saisissez au vol ces strophes invisibles, Et vous les répétez tout haut, comme de vous ; Et vous mêlez, pour rendre encor l’hymne plus doux, À la chanson des cœurs le battement des ailes ; Si bien qu’on vous admire, écouteurs infidèles, Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls : Sont-ils charmants d’avoir trouvé cela tout seuls ! Et que l’eau, palpitant sous le chant qui l’effleure, Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure, Et que le dur tronc d’arbre a des airs attendris, Et que l’épervier rêve, oubliant la perdrix, Et que les loups s’en vont songer auprès des louves ! — Divin ! dit le hibou ; le moineau dit : Tu trouves ? — Amour, lorsqu’en nos cœurs tu te réfugias, L’oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats, Ces chants qu’un rossignol, belles, prend sur vos bouches, Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches, Et que les lourds rochers, stupides et ravis, Se penchent, les laissant piller le chènevis, Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges, La langue des oiseaux de la langue des anges. Autres textes de Victor Hugo présents dans le site A André Chénier A cette terre où l'on ploie A la mère de l'enfant mort A M. David, statuaire A ma fille A petite Jeanne A qui la faute ? A qui la victoire définitive? A Théophile Gautier A un poète A une jeune fille Aimons toujours! Aimons encore Ainsi nous n'avons plus Strasbourg, nous n'avons plu Après la bataille Aux arbres Aux morts du 4 décembre Avant la conclusion du traité Bêtise de la guerre Ce que c'est que la mort Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Ceux qui vivent sont ceux qui luttent Choses du soir Chose vue un jour de printemps Croire, mais pas en nous Dans la forêt Demain, dès l'aube Depuis six mille ans la guerre Dieu est toujours là Dignes l'un de l'autre Ecrit après la visite d'un bagne Elle avait pris ce pli Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle passa. Je crois qu'elle m'avait souri Epitaphe Fêtes de village en plein air Halte en marchant Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles Hymne des transportés Il faut que le poète ]Il lui disait : vois-tu … J'aime l'araignée J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées Je ne mets pas en peine Je respire où tu palpites Je sais bien qu'il est d'usage Je suis haï. Pourquoi ? Jeanne était au pain sec Jéhovah Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans Joies du soir Jour de fête aux environs de Paris L'aube est moins claire L'Echafaud L'enfant La chauve-souris La coccinelle La fonction du poète La grand-mère La hache? Non jamais? Je n'en veux pour personne La légende de la nonne La mort du Duc de Berry La naissance du Duc de Bordeaux La nichée sous le portail La Vendée ... |
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