Le chant de l'arène - Victor Hugo
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Le chant de l'arène - Victor Hugo
HISTOIRE ET POLITIQUE L'ANTIQUITE |
Le chant de l'arène "Odes et ballades" - 1826 Victor Hugo L’athlète, vainqueur dans l’arène, Est en honneur dans la cité ; Son nom, sans que le temps l’entraîne, Par les peuples est répété, Depuis cette plage inféconde Où dort sur la borne du monde L’Hiver, vieillard au dur sommeil, Jusqu’aux lieux où, quand naît l’aurore, On entend, sous l’onde sonore, Hennir les coursiers du Soleil. Voici la fête d’Olympie ! Tressez l’acanthe et le laurier ! Que les dieux confondent l’impie ! Que l’antique audace assoupie Se réveille au cœur du guerrier ! Venez, vous que la gloire enchaîne ! Voyez les prêtres d’Apollon, Pour votre victoire prochaine, Ravir des couronnes au chêne Qui jadis a vaincu Milon ! Venez de Corinthe et de Crète, De Tyr, aux tissus précieux, De Scylla, que bat la tempête, Et d’Athos, où l’aigle s’arrête Pour voir de plus haut dans les cieux ! Venez de l’île des Colombes, Venez des mers de l’Archipel, De Rhode, aux riches hécatombes, Dont les guerriers jusqu’en leurs tombes De Bellone entendent l’appel ! Venez du palais centenaire Dont Cécrops a fondé la tour ; D’Argos, de Sparte qu’on vénère ; De Lemnos où naît le tonnerre, D’Amathonte où naquit l’amour ! Les temples saints, les gynécées, Chargés de verdoyants festons, Tels que de jeunes fiancées, Sous des guirlandes enlacées, Ont caché leurs chastes frontons. Les archontes et les éphores Dans le stade se sont assis ; Les vierges et les canéphores Ont purifié les amphores Suivant les rites d’Éleusis. On a consulté la Pythie, Et ceux qui parlent en rêvant. À l’heure où s’éveille Clytie, D’un vautour fauve de Scythie On a jeté la plume au vent. Le vainqueur de la course agile Recevra deux trépieds divins, Et la coupe agreste et fragile Dont Bacchus a touché l’argile, Lorsqu’il goûta les premiers vins. Celui dont le disque mobile Renversera les trois faisceaux, Aura cette urne indélébile, Que sculpta d’une main habile Phlégon, du pays de Naxos. Juges de la gloire innocente, Nous offrons au lutteur ardent Une chlamyde éblouissante De Sydon, qui, riche et puissante, Joint le caducée au trident. Lutteurs, discoboles, athlètes, Réparez vos forces au bain ; Puis venez vaincre dans nos fêtes, Afin d’obtenir des poëtes Un chant sur le mode thébain ! L’athlète, vainqueur dans l’arène, Est en honneur dans la cité ; Son nom, sans que le temps l’entraîne, Par les peuples est répété, Depuis cette plage inféconde Où dort sur la borne du monde L’Hiver, vieillard au dur sommeil, Jusqu’aux lieux où, quand naît l’aurore, On entend sous l’onde sonore Autres textes de Victor Hugo présents dans le site La vie aux champs Le chant du cirque Le deuil Le firmament est plein de la vaste clarté Le mot Le plus haut attentat que puisse faire un homme Le poème éploré se lamente Le poète Le poète Le poète dans les révolutions Le poète est un monde enfermé dans un homme Le poète s'en va aux champs Le portrait d'une enfant Le Sacre de Charles X Le soir Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées Le Te Deum du 1er janvier 1852 Les deux îles Les Djinns Les femmes sont sur la terre Les forts Les innocents Les oiseaux Les paysans au bord de la mer Lorsque l'enfant paraît Louis XVII Melancholia Moïse sur le Nil Mille chemins, un seul but Napoléon II Napoléon III Nos morts Nous allions au verger Nuits de juin Ô mes lettres d'amour, de vertu, de jeunesse Océano nox Oh! je fus comme fou Oh! Pourquoi te cacher, tu pleurais seule ici Oh quand je dors viens auprès de ma couche Où donc est le bonheur ? Oui, je suis le rêveur ... Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie Paroles sur la dune Pauline Roland Pour les pauvres Premier mai Printemps Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine Puisque le juste est dans l'abîme Quand la lune apparait Quand les guignes furent mangées Quand tu me parles de gloire Regardez. Les enfants se sont assis en rond Saison des semailles Si vous n'avez rien à me dire Soleils couchants Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée Sous les arbres Souvenir d'enfance Souvenir de la nuit du 4 Spectacle rassurant Sur un portrait de sainte Tu peux comme il te plaît Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants Un soir que je regardais le ciel Une femme m'a dit ceci Veni, vidi, vixi Vénus Vieille chanson d'un jeune temps |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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