Avant la conclusion du traité - Victor Hugo
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Avant la conclusion du traité - Victor Hugo
HISTOIRE ET POLITIQUE LA GUERRE DE 1870 |
Avant la conclusion du traité "L'Année terrible" - 1872 Victor Hugo Une représentation de la France dépouillée par le traité de Francfort. Si nous terminions cette guerre Comme la Prusse le voudrait, La France serait comme un verre Sur la table d’un cabaret ; On le vide, puis on le brise. Notre fier pays disparaît. O deuil ! il est ce qu’on méprise, Lui qui fut ce qu’on admirait. Noir lendemain ! l’effroi pour règle ; Toute lie est bue à son tour ; Et le vautour vient après l’aigle, Et l’orfraie après le vautour ; Deux provinces écartelées ; Strasbourg en croix, Metz au cachot ; Sedan, déserteur des mêlées, Marquant la France d’un fer chaud ; Partout, dans toute âme captive, Le goût abject d’un vil bonheur Remplace l’orgueil ; on cultive La croissance du déshonneur ; Notre antique splendeur flétrie ; L’opprobre sur nos grands combats ; L’étonnement de la patrie Point accoutumée aux fronts bas ; L’ennemi dans nos citadelles, Sur nos tours l’ombre d’Attila, De sorte que les hirondelles Disent : la France n’est plus là ! La bouche pleine de Bazaine, La Renommée au vol brisé Salit de sa bave malsaine Son vieux clairon vertdegrisé ; Si l’on se bat, c’est contre un frère ; On ne sait plus ton nom, Bayard ! On est un assassin pour faire Oublier qu’on fut un fuyard ; Une âpre nuit sur les fronts monte ; Nulle âme n’ose s’envoler ; Le ciel constate notre honte Par le refus de s’étoiler ; Froid sombre ! on voit, à plis funèbres, Entre les peuples se fermer Une profondeur de ténèbres Telle qu’on ne peut plus s’aimer ; Entre France et Prusse on s’abhorre ; Tout ce troupeau d’hommes nous hait ; Et notre éclipse est leur aurore, Et notre tombe est leur souhait ; Naufrage ! Adieu les grandes tâches ! Tout est trompé ; tout est trompeur ; On dit de nos drapeaux : Ces lâches ! Et de nos canons : Ils ont peur ! Plus de fierté ; plus d’espérance ; Sur l’histoire un suaire épais… - Dieu, ne fais pas tomber la France Dans l’abîme de cette paix ! LE TRAITE DE FRANCFORT DE 1871 Le 10 mai 1871, le traité de Francfort met fin définitivement à la guerre entre la France et la Prusse. Ce traité est une véritable humiliation pour les vaincus. Ainsi la France va perdre l'Alsace et la Lorraine, ce qui représente notamment 20% du potentiel minier et sidérurgique de la France. La France doit en outre verser à la Prusse une somme de 5 milliards-or et tant que cette somme ne sera pas acquitté, les troupes prussiennes resteront sur le sol français. Ce type de traité, Victor Hugo le redoutait comme l'indique le texte présenté ici. Autres textes de Victor Hugo présents dans le site A André Chénier A cette terre où l'on ploie A la mère de l'enfant mort A M. David, statuaire A ma fille A petite Jeanne A qui la faute ? A qui la victoire définitive? A Théophile Gautier A un poète A une jeune fille Aimons toujours! Aimons encore Ainsi nous n'avons plus Strasbourg, nous n'avons plu Après la bataille Aux arbres Aux morts du 4 décembre Bêtise de la guerre Ce que c'est que la mort Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Ceux qui vivent sont ceux qui luttent Choses du soir Chose vue un jour de printemps Croire, mais pas en nous Dans la forêt Demain, dès l'aube Depuis six mille ans la guerre Dieu est toujours là Dignes l'un de l'autre Ecrit après la visite d'un bagne Elle avait pris ce pli Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle passa. Je crois qu'elle m'avait souri En écoutant les oiseaux Epitaphe Fêtes de village en plein air Halte en marchant Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles Hymne des transportés Il faut que le poète ]Il lui disait : vois-tu … J'aime l'araignée J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées Je ne mets pas en peine Je respire où tu palpites Je sais bien qu'il est d'usage Je suis haï. Pourquoi ? Jeanne était au pain sec Jéhovah Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans Joies du soir Jour de fête aux environs de Paris L'aube est moins claire L'Echafaud L'enfant La chauve-souris La coccinelle La fonction du poète La grand-mère La hache? Non jamais? Je n'en veux pour personne La légende de la nonne La mort du Duc de Berry La naissance du Duc de Bordeaux La nichée sous le portail La Vendée ... |
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