Ainsi nous n’avons plus Strasbourg - Victor Hugo
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Ainsi nous n’avons plus Strasbourg - Victor Hugo
HISTOIRE ET POLITIQUE LA GUERRE DE 1870 |
Ainsi nous n’avons plus Strasbourg "Les Quatre vents de l'esprit" - 1881 Victor Hugo Ainsi nous n’avons plus Strasbourg, nous n’avons plus Metz, la chaste maison des vieux Francs chevelus ! Ces villes, ces cités, déesses crénelées, Ce teuton nous les a tranquillement volées ! Ainsi le Chasseur Noir a ces captives-là ! Ainsi ce cavalier monstrueux, Attila, Horrible, les attache aux arçons de sa selle ; À l’un pend l’héroïne, à l’autre la pucelle ! Et les voilà, râlant dans le carcan de fer, Metz où régna Clovis, Strasbourg d’où vint Kléber ! Le vautour a ces monts et ces prés sous son aile ! Et tout cela pourtant, c’est la France éternelle ! C’est à nous, ce Haut-Rhin où la Gaule apparaît ! J’en atteste l’été, le printemps, la forêt, Les astres toujours purs, les roses toujours neuves Et le ruissellement d’émeraudes des fleuves ! J’en atteste l’épi doré, le nid d’oiseau, Et le petit enfant qui, nu dans son berceau, Joue avec son pied rose en attendant la France ! J’en atteste l’œil bleu de la sainte espérance, L’honneur, le droit, l’autel où l’on prie à genoux, Cette Lorraine et cette Alsace, c’est à nous ! Là rêva Gutenberg, là se dressa Lothaire ; Ce ciel est notre azur, ce champ est notre terre ; Nous nous sommes laissé prendre ces grands pays ! Nous, France ! En même temps nous sommes envahis Par le prêtre, et flairés par la louve romaine ! Ainsi nous subissons la schlague qui nous mène ! Ainsi nous acceptons sur nous le traînement Du syllabus gothique et du sabre allemand ! Ainsi nous permettons au reître, au bonze, au cuistre, De reclouer sur nous le grand linceul sinistre, L’ignorance, l’erreur, le mensonge et la nuit ! Ainsi l’immense aurore aux cieux s’évanouit ! Ainsi, pourvu qu’il ait au poing de l’eau bénite, Pourvu qu’après avoir fui devant le samnite, Il dresse un sombre glaive à la gloire inconnu, Le premier misérable imbécile venu Peut nous crier : Paix là, vous tous ! Gare à qui bouge ! Mais nos pères auraient mordu dans du fer rouge ! Autres textes de Victor Hugo présents dans le site A André Chénier A cette terre où l'on ploie A la mère de l'enfant mort A M. David, statuaire A ma fille A petite Jeanne A qui la faute ? A qui la victoire définitive? A Théophile Gautier A un poète A une jeune fille Aimons toujours! Aimons encore Après la bataille Aux arbres Aux morts du 4 décembre Avant la conclusion du traité Bêtise de la guerre Ce que c'est que la mort Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Ceux qui vivent sont ceux qui luttent Choses du soir Chose vue un jour de printemps Croire, mais pas en nous Dans la forêt Demain, dès l'aube Depuis six mille ans la guerre Dieu est toujours là Dignes l'un de l'autre Ecrit après la visite d'un bagne Elle avait pris ce pli Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle passa. Je crois qu'elle m'avait souri En écoutant les oiseaux Epitaphe Fêtes de village en plein air Halte en marchant Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles Hymne des transportés Il faut que le poète ]Il lui disait : vois-tu … J'aime l'araignée J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées Je ne mets pas en peine Je respire où tu palpites Je sais bien qu'il est d'usage Je suis haï. Pourquoi ? Jeanne était au pain sec Jéhovah Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans Joies du soir Jour de fête aux environs de Paris L'aube est moins claire L'Echafaud L'enfant La chauve-souris La coccinelle La fonction du poète La grand-mère La hache? Non jamais? Je n'en veux pour personne La légende de la nonne La mort du Duc de Berry La naissance du Duc de Bordeaux La nichée sous le portail La Vendée ... |
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